Paris : l'adjoint écologiste David Belliard dépose plainte après une lettre de menace
La lettre menace l'adjoint et son équipe d'agression physique s'ils continuent à réduire la place accordée aux voitures dans Paris.
L'adjoint écologiste de la mairie de la Paris David Belliard, chargé de la transformation de l'espace public, des transports et des mobilités, annonce mardi 17 août sur Twitter qu'il a déposé plainte après une lettre de menace lui intimant de cesser de réduire la place accordée aux voitures dans la capitale, s'il ne veut pas que ses proches, son équipe et lui-même soient agressés physiquement. L'élu a donc répondu sur Twitter.
Faire plus de place aux piétons, aux vélos et à la nature, respecter ses engagements de campagne, ça vaut donc des menaces anonymes ?
— David Belliard (@David_Belliard) August 17, 2021
Pour répondre à cet "ultimatum" #saccageparis 1/ on va continuer à transformer Paris 2/ plainte déposée. pic.twitter.com/X9uTE8VWBe
Il partage la photo de la lettre en question, intitulée "Ceci est un ultimatum", écrit en lettres capitales. Elle demande notamment la suppression des corona-pistes, ces pistes cyclables mises en place pendant le premier confinement et qui ont été conservées depuis : "Vous et votre équipe vous êtes bien amusés à dénaturer cette ville, avec pour objectif premier d'empoisonner les automobilistes qui la parcourent. Nous vous mettons en demeure d'arrêter immédiatement toute nouvelle transformation et de faire disparaître tous les aménagements provisoires déjà en place."
Nous connaissons votre adresse et celles de tous vos collaborateurs. Nous n'hésiterons pas à nous en prendre physiquement à vous, votre équipe et leurs proches si cet ultimatum est ignoré.
Lettre anonyme envoyée à David Belliard
La lettre menace : "Ne nous mettez pas devant le fait accompli ou au défi de mettre cette menace à exécution, car nous n'hésiterons pas à frapper sans limite de durée. Il n'y aura pas de remise de peine. A bon entendeur."
Contacté par France Bleu Paris, David Belliard dénonce un "message extrêmement violent" et "une dérive dangereuse de la haine vis-à-vis des élus entretenue par le #SaccageParis", un hashtag très emprunté sur Twitter qui a émergé en avril dernier pour dénoncer l’enlaidissement de la capitale.
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