Budget de la Sécu : Marine Le Pen estime que le gouvernement "a mis fin à la discussion", Matignon assure "rester ouvert au dialogue"
"Le gouvernement a exprimé son souhait de ne pas modifier le PLFSS (projet de loi sur le financement de la sécurité sociale), c'est extrêmement clair et nous avons pris acte de cela", assure Marine Le Pen à l'AFP, après une réunion, dimanche 1er décembre, avec le président du parti, Jordan Bardella. Marine Le Pen considère que Matignon "a mis fin à la discussion".
Dans un entretien accordé au Parisien dimanche matin, le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin n'était pas prêt à faire de nouvelles concessions sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), mis au vote lundi. Or, le RN demande au gouvernement de renoncer à la désindexation partielle des retraites sur l'inflation ou encore à la baisse de 5% sur le remboursement des médicaments dès 2025.
"Si Matignon ne désavoue pas son ministre, ce sera censure dès mercredi"
"Le seul bras de fer que je mène, c'est celui contre une possible crise politique, économique et financière. Rien, aujourd'hui, ne permet de garantir le redressement des comptes publics en allant plus loin que ce qu'on a déjà fait. Le compromis n'est pas le chantage : il ne peut y avoir d'ultimatum. Nous avons été responsables, à chacun maintenant de l'être. L'heure est trop grave", balaie Laurent Saint-Martin.
"Par entêtement et sectarisme, la minorité gouvernementale met donc fin au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure", réagit, sur X, Jordan Bardella. Le ministre "indique que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 ne sera plus modifié. Dont acte", écrit aussi Jordan Bardella sur X, en laissant toujours planer le doute sur le vote d'une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier.
Cette interview a été un "game changer", elle a changé la donne, selon l'entourage de Marine Le Pen à franceinfo ajoutant que "si Matignon ne désavoue pas son ministre [des Comptes publics], ce sera censure dès mercredi".
Dimanche soir, l'entourage du Premier ministre assure que "le gouvernement reste ouvert au dialogue, comme il l’est depuis le début."
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