Futur Premier ministre : Jean-Luc Mélenchon demande au camp présidentiel et à la droite s'ils censureraient un gouvernement Castets sans LFI

"Si vous nous répondez non, on dira que les ministres insoumis, en fait, c'est un prétexte, c'est du programme dont vous ne voulez pas", a complété le leader LFI, alors que la présence d'insoumis dans un gouvernement est une ligne rouge pour les dirigeants du camp présidentiel et de la droite.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-Luc Mélenchon après sa prise de parole aux Amfis, l'université d'été des insoumis, le 23 août 2024 à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme). (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Jean-Luc Mélenchon a interpellé les dirigeants du camp d'Emmanuel Macron et de la droite, samedi 24 août sur TF1, en leur demandant s'ils étaient prêts à ne pas voter la censure d'un gouvernement Castets sans député insoumis, dont la présence constitue une ligne rouge pour eux.

"Le gouvernement de Lucie Castets, s'il ne [comporte] aucun ministre insoumis, est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure et à lui permettre d'appliquer le programme pour lequel nous sommes arrivés en tête des élections législatives ?" a demandé le leader de La France insoumise, alors que les élus de l'ex-majorité et de la droite ont affirmé qu'ils voteraient une motion de censure si des élus LFI entraient au gouvernement. "Si vous nous répondez non, on dira que les ministres insoumis, en fait, c'est un prétexte, c'est du programme dont vous ne voulez pas", a-t-il ajouté.

Une prise de parole saluée par Olivier Faure et Marine Tondelier

L'option d'un soutien de LFI sans participation au gouvernement semble dorénavant sur la table. C'est en tout cas comme cela que l'a entendu le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. "Jean-Luc Mélenchon ouvre la voie à un soutien sans participation de La France insoumise à un gouvernement de Lucie Castets. Le prétexte de la présence de ministres LFI n'existe plus. On attend maintenant la réponse de tous ceux qui pensaient avoir trouvé là un moyen de rejeter en bloc le NFP", a-t-il réagi sur X.

"La déclaration de Jean-Luc Mélenchon met le camp Macron face à ses responsabilités. Les écologistes attendent avec impatience la réponse des chefs des partis Renaissance, Horizons et MoDem", a de son côté commenté auprès de l'AFP la patronne des Ecologistes-EELV, Marine Tondelier. "On veut montrer qu'on garde la main. C'est nous qui posons les questions, c'est pas Macron", a expliqué pour sa part le député Hadrien Clouet, membre de la direction insoumise, à des journalistes.

Jusqu'ici, devant la presse, les dirigeants de LFI rejetaient l'hypothèse d'une non-participation à un gouvernement de Lucie Castets, arguant que cela ne permettrait pas à la haute fonctionnaire d'avoir les coudées plus franches. Cette dernière, reçue vendredi matin à l'Elysée avec onze représentants du Nouveau Front populaire, avait maintenu devant Emmanuel Macron sa volonté d'avoir des ministres LFI, plus gros groupe du NFP à l'Assemblée, dans son gouvernement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.