La dissolution "était une vraie erreur" : les doutes de cet électeur d'Emmanuel Macron après l'allocution présidentielle

Certains électeurs d'Emmanuel Macron doutent de plus en plus du cap tenu par le chef de l'Etat. Et, comme Florentin, ils n'ont pas été rassurés par son allocution.
Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron a tenu une allocution, le 5 decembre 2024, après la motion de censure contre le gouvernement Barnier. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS)

Emmanuel Macron a-t-il convaincu les Français ? Le président s'exprimait ce jeudi 5 décembre après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Un total de 17,5 millions de téléspectateurs ont regardé l'allocution télévisée présidentielle sur l'ensemble des chaînes qui la diffusaient, selon des chiffres de Médiamétrie vendredi.

Cela représente 76,2% de part d'audience (PDA), ce qui signifie que plus de 7 personnes sur 10 qui étaient devant la télévision à ce moment-là regardaient cette allocution de dix minutes. Alors que les oppositions se montrent circonspectes suite à cette allocution, c'est aussi parfois le cas de ses propres soutiens. Parmi eux : Florentin.

S'il est soulagé de voir le chef de l'État ne pas démissionner, ce jeune consultant en ressources humaines confie aujourd'hui être plus sceptique quand il entend Emmanuel Macron, pour qui il a voté. Le jeune cadre bondit lorsque le président explique que la dissolution de l'Assemblée nationale a été mal comprise : "Je pense que c'était une vraie erreur. Il a cru pouvoir manigancer pour retrouver une majorité, mais il s'est trompé", tranche Florentin.

"Il serait assez logique qu'il nomme un Premier ministre d'un autre camp que le sien"

Il n'est pas d'accord non plus sur l'expression "front antirépublicain, de l'extrême droite à l'extrême gauche", employé par le président : "Je suis d'accord sur le fait que le Rassemblement national est antirépublicain, malgré le fait qu'il faut écouter les 11 millions de personnes qui votent pour eux. Mais je pense que là, les mots sont trop durs, trop lourds de sens."

Florentin n'attendait pas qu'il nomme un Premier ministre lors de son allocution, il appelle à prendre en compte le résultat des élections législatives : "Je pense qu'il serait assez logique qu'il nomme un Premier ministre d'un autre camp que le sien. Un socialiste, ou quelqu'un du RN."

Des distanciations qui ne l'éloignent pour l'instant toutefois pas totalement du camp présidentiel : "Je suis de moins en moins convaincu par l'intégralité de sa politique, mais je pense que s'il fallait revoter demain, je voterais pour Emmanuel Macron." Le président qui a annoncé qu'il nommera "dans les prochains jours" un Premier ministre pour un gouvernement "d'intérêt général".

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