Loi immigration : "Je souhaite que l’on puisse avoir un texte qui serait voté définitivement à la fin de l’année", affirme Yaël Braun-Pivet
Un enseignant a été tué à Arras, vendredi 13 octobre par un suspect qui était fiché "S" pour radicalisation. "Le risque zéro n’existe pas", se défend Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, invitée des "4 Vérités" de France 2, lundi 16 octobre. "Le problème aujourd’hui c’est que nous avons à faire avec des individus qui sont isolés, déséquilibrés, instables, fortement radicalisés et qui ont des passages à l’acte très rapides et qui sont extrêmement difficilement prévisibles. C’est exactement ce qui c’est passé avec cet individu, qui avait été repéré par nos services", ajoute-t-elle.
Individus radicalisés : "Il faut pouvoir les éloigner"
Gérald Darmanin a demandé l’expulsion systématique de tout étranger considéré comme dangereux par les services de renseignement. "Il a raison. C’est ce qu’il a prévu dans la loi qu’il présente actuellement au Parlement. Dans cette loi, il y a un certain nombre de dispositifs qui, justement, permettent de lever cette protection quasi absolue qui est réservée à certains étrangers sur notre territoire", estime Yaël Braun-Pivet.
Et la présidente de l’Assemblée nationale d’ajouter : "Quand nous avons des personnes qui ne sont pas intégrées, qui sont radicalisées, qui vouent une haine farouche à la République, il ne faut pas tergiverser. Il faut pouvoir les éloigner. Il faut la faire sauter [cette protection, ndlr]".
Comment ? "C’est l’objet de la loi [immigration] présentée par le ministre de l’Intérieur. Ce que je souhaite c’est que l’on ne tergiverse pas et que l’on puisse la voter le plus rapidement possible. […] Ce que je souhaite, c’est que ce texte soit examiné à l’Assemblée nationale dès le mois de décembre pour que l’on puisse avoir un texte, si nous parvenons à un accord avec nos collègues sénateurs [...], qui serait voté définitivement à la fin de l’année", précise Yaël Braun-Pivet.
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