"Pacte d'action" : "C'est pitoyable", le gouvernement "enfonce des portes ouvertes", dénonce le député RN Thomas Ménagé
"C'est pitoyable, ce sont des personnes qui font des coups de communication en envoyant des courriers dont on a l'impression qu'ils sont écrits sur ChatGPT", dénonce mercredi 14 août, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, invité du 8h30 franceinfo. Il réagit à ce courrier envoyé lundi par le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, aux chefs de groupes parlementaires, excepté ceux de La France insoumise et du Rassemblement national, en attendant la nomination d'un Premier ministre par le chef de l'État.
Dans ce "pacte d'action", on retrouve des priorités comme la réduction des déficits, la hausse des salaires, davantage de souveraineté, d'indépendance et de services publics. "Bien entendu, on est tous d'accord sur ces positions, ce sont des poncifs, on enfonce des portes ouvertes", tacle Thomas Ménagé. Or, selon l'élu du Loiret, "ce sont [le gouvernement actuel] des personnes qui ont fait tout l'inverse depuis qu'elles sont aux responsabilités".
Le gouvernement "continue comme avant"
Le député RN se demande "concrètement, sur quelles mesures on peut se mettre d'accord". Il estime qu'il est possible d'avancer "s'il y a un changement de méthode total, si on reprend les amendements du RN, si on arrive à dégager un certain nombre d'économies, trouver des recettes supplémentaires, faire des économies sur la fraude, le mille-feuilles de l'État, l'immigration". À ce moment-là, poursuit Thomas Ménagé, "on pourra apporter un soutien, mais aujourd'hui les premiers courriers où on exclut totalement nos positions et les électeurs qui sont derrière, me donnent peu d'espoir sur la capacité de construire un budget qui tiendra compte de ce changement politique et des résultats des élections législatives".
Sur ce point, Thomas Ménagé estime que le gouvernement sortant n'a "absolument pas compris les résultats des élections qui viennent de se dérouler, tant les Européennes que les législatives". Le gouvernement "continue comme avant" sans réaliser "ce qu'il s'est passé", après avoir "pris une claque" aux législatives, déplore le député RN.
Interrogé sur le vote du budget par les députés, Thomas Ménagé ne souhaite pas faire de la "politique-fiction" face à une "situation inédite : on se posera peut-être des questions nouvelles, on verra quel budget, qui le porte", répond-il, n'excluant pas une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale dans un an, délai fixé par la Constitution. "On s'y prépare, comme nous souhaitons gouverner et apporter des solutions aux Français", ajoute le député RN du Loiret.
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