"On s'appelle camarade" : le Parti communiste français fête ses 100 ans et des jeunes continuent d'y adhérer
Le Parti communiste français a été fondé en décembre 1920. Un siècle plus tard le PCF a certes perdu son aura passée, mais attire encore des jeunes adhérents.
Sur la place du Colonel Fabien à Paris, le siège du Parti communiste s'impose. Cette œuvre magistrale du l’architecte Oscar Niemeyer est aussi impressionnante dehors que dedans. Un bâtiment immense, à la déco des années 80. On s’attendrait à tout instant à croiser Georges Marchais dans les canapés en cuir du hall. Ce 17 décembre 2020, le Parti communiste français fête ses 100 ans. Un parti centenaire, dont le poids politique s'est effrité au fil des années.
“On n’adhère pas au PC pour faire carrière en politique”
Jessica Elonguert a 20 ans, cette jeune étudiante de Creil, dans l'Oise, vient pour la première fois. En juin dernier, elle est devenue conseillère municipale, un peu par hasard : “Un ami m'a poussée. Puis je partageais des idées. Cela m'a emmené à vouloir m'engager.” Elle vient d’adhérer au PCF cette année. Jessica a pris sa carte juste après le premier confinement. “C'est avant tout l'esprit fraternel qui m'a attirée. Simplement, on s'appelle 'camarade'. C'est un sentiment qui nous lie. Et puis l'esprit de solidarité, d'égalité et de justice sociale me plaisent.”
Pour Quentin Pénichon, ce sont les manifestations qui l’ont rapproché du Parti communiste. A 22 ans, il est étudiant en droit à Saint-Quentin en Yvelines : “J'ai rejoint les jeunes communistes en 2016 pendant les manifestations sur la loi travail. Et je vais rejoindre le PC dans les prochains jours.” Il adhère donc pour le centenaire du Parti communiste, par conviction : “Quand on adhère au Parti communiste français, ce ne n'est pas pour faire carrière dans la politique, pour être franc. S'il faut prendre des responsabilités, je le ferai, mais je ne suis pas là pour ça non plus. J'ai des idées, des principes, et je veux combattre pour la justice sociale.”
Concurrence de La France insoumise
À ses côtés il y a Léon Desfontaines, 24 ans, secrétaire général du Mouvement Jeunes Communistes de France. Il est militant depuis cinq ans et son discours est déjà bien rôdé : “On a beaucoup plus de richesses qui sont produites par rapport aux années 50 et pourtant elle n'ont jamais été aussi peu réparties. Tant que ce système perdurera, le parti communiste aura bien entendu de l'avenir et aura de nouvelles heures de gloire.”
Le Parti communiste est concurrencé par La France insoumise : alors que le PC revendique 70 000 adhérents, Jean-Luc Mélenchon n’a pas eu de mal à réunir 190 000 soutiens pour sa candidature à la présidentielle.
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