Pas d'inversion immédiate de la courbe du chômage selon l'Insee
L'Insee attend une "reprise poussive" de l'économie française au début de l'année prochaine. Elle devrait être marquée par une "quasi-stabilité" du chômage au premier semestre et une hausse "modérée" des investissements des entreprises, indique l'institut dans sa note de conjoncture trimestrielle.
► Chômage. Le taux de chômage devrait se stabiliser au dernier trimestre 2013 et au 1er trimestre 2014 avant de repartir légèrement à la hausse. L'Insee anticipe une "très légère hausse du chômage" d'ici fin juin 2014 à 11%, contre 10,9% à fin septembre 2013. Ainsi l'institut ne partage pas l'optimisme du gouvernement, qui estime que l'inversion de la courbe du chômage promise par François Hollande avant la fin de l'année est "amorcée".
Mais le président de la République n'a pas encore baissé les bras.
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► Croissance. L'insee a confirmé ses prévisions de hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au quatrième trimestre 2013 et de 0,2% sur l'ensemble de l'année. Cette hausse est possible grâce entre autres au déblocage de l'épargne salariale, traditionnel en fin d'année, et à l'anticipation des achats de voitures, avant durcissement des bonus malus. Mais les moteurs de la croissance tournent encore au ralenti selon Cédric Audenis, chef du département conjoncture de l'Insee.
Pour 2014, l'Insee prévoit une hausse du PIB de 0,2% au premier ainsi qu'au deuxième trimestre, portant l'acquis de croissance à +0,7% à fin juin 2014. L'Institut estime en conséquence que 14.000 emplois seront créés dans l'ensemble de l'économie en 2013, après une baisse de 58.000 en 2012.
► Pouvoir d'achat. Il devrait augmenter de 0,5% sur l'ensemble de l'année 2013, ainsi que sur le premier semestre 2014. En 2012, il avait reculé de 0,9%.
► Investissements. Du côté des entreprises (hors construction), les investissements devraient croître "faiblement " au premier semestre 2014. Ils ne seront "ni moteurs, ni freineurs, juste suiveurs ", a précisé Cédric Audenis, et devraient évoluer sur un "rythme voisin de celui du PIB ".
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