"Pas une voix aux candidats anti-euthanasie", nous déclare Jean-Luc Roméro, président de l'ADMD
Alors que le docteur Bonnemaison, soupçonné d'euthanasie, a été "suspendu", Jean-Luc Roméro, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, indique à francetv.fr/2012 sa volonté de voir ce thème être au "coeur" de la campagne.
Le docteur Nicolas Bonnemaison, soupçonné d'euthanasie active sur huit patients à l'hôpital de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), a été "suspendu" vendredi par le ministère de la santé.
Francetv.fr/2012 a demandé à Jean-Luc Roméro, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), qui milite pour le droit à l'euthanasie, comment il souhaite voir la question de l'euthanasie être abordée dans la campagne présidentielle.
Qu'attendez vous de la campagne électorale sur la question sensible de l'euthanasie ?
Jean-Luc Roméro : Nous voulons que ce thème soit au coeur de la campagne électorale. Ce sujet, comme d'autres sujets de société, concerne 100% des Français. On voudrait que les politiques sortent de l'hypocrisie. Il ne faut plus que les hommes politiques laissent cette question entre les seules mains des magistrats qui sont appelés à juger les cas qui leur sont soumis.
Comment allez-vous agir pour que l'euthanasie soit évoquée par les candidats ?
Nous allons inviter tous les candidats à la présidentielle le 24 mars prochain au Cirque d'hiver à Paris à venir donner leur position sur l'euthanasie. Sur cette question, notre position est claire : nous disons "pas une voix aux candidats anti-euthanasie".
Où en est le débat aujourd'hui ?
Selon un sondage du journal "Sud-Ouest" d'octobre 2010, 94% des Français sont favorables à la légalisation de l'euthanasie. Or, la loi Leonetti (2005), relative aux droits des malades et à la fin de vie et qui est présentée comme un mieux , a été faite par des médecins pour des médecins.
Or, aujourd'hui la loi Leonetti, c'est le droit de mourir de faim et de soif. Nous, nous voulons remettre la personne au centre du processus de décision. Nous sommes pour une vraie démocratie sanitaire.
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