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Pasqua, un homme "formidable d'humanité" pour un ex-otage

Jean-Louis Normandin, ancien otage au Liban, dresse un portrait de l'ancien ministre de l'Intérieur, décédé ce lundi à 88 ans, aux antipodes de la droite sécuritaire qu'il incarnait.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Charles Pasqua et Jean-Louis Normandin, à l'arrivée de l'ancien otage à Paris, le 29 novembre 1987. © MORRIS RAYMOND/SIPA)

Charles Pasqua a marqué son empreinte Place Beauvau. Il a été deux fois ministre de l'Intérieur, entre 1986 et 1988 et entre 1993 et 1995. Il laisse l'image d'un ministre à poigne, notamment par sa gestion des manifestations contre le contrat d'insertion professionnelle en 1994.

"Je me suis retrouvé face à un type extrêmement délicat" (Jean-Louis Normandin)

C'est aussi lui qui dû gérer, à partir de 1986, la crise des otages du Liban. Parmi les Français retenus par le Hezbollah, Jean-Louis Normandin, qui fait partie d'une équipe d'Antenne 2. L'homme a passé 18 mois entre les mains des islamistes. A sa libération en novembre 1987, il est rapatrié en avion, via la Corse. Charles Pasqua est à ses côtés. C'est un homme d'une "formidable humanité" , décrit Jean-Louis Normandin. "J'avais la vision de cet homme avec sa morale dure, fort, de droite (...) et je me suis retrouvé face à un type (...) extrêmement délicat et attentif à ce qui se passait dans l'avion" .

A son arrivée à Paris, Jean-Louis Normandin retrouve sa famille et ses amis, mais aussi des journalistes : "Quand je suis parti il y avait trois chaînes de télé, quand je suis rentré il y en avait beaucoup plus. Pasqua me dit : 'Attention il faut se remonter les bretelles, là, Normandin ; ça va être difficile.' Tout est résumé dans cette phrase : il me fallait un petit coup de pouce" , résume l'ancien otage. Avant de conclure : "Il m'a aidé. C'est resté dans ma mémoire quelqu'un d'extrêmement émouvant."

Le témoignage de Jean-Luc Normandin sur France Info avec Julien Moch

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