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Patrimoine : Yamina Benguigui renvoyée en correctionnelle

L'ancienne ministre de la Francophonie va être citée à comparaître en correctionnelle à Paris. Elle est soupçonnée d'omissions dans ses déclarations de patrimoines et d’intérêts entre 2012 et 2014.
Article rédigé par franceinfo
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  (Ancienne ministre de la francophonie, Yamina Benguigui avait été écartée du gouvernement Valls en mars dernier, soupçonnée d'avoir menti sur sa déclaration de patrimoine © Maxppp)

 A l"Elysée, la loi des séries semble s'appliquer. Après la démission du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants Kader Arif, et le départ de Faouzi Lamdaoui, tous deux impliqués dans des affaires financières, c'est au tour de l'ancienne ministre de la Francophonie Yamina Benguigui de faire face à la justice. Yamina Benguigui est soupçonnée d'avoir menti sur ses déclarations de patrimoine et d'intêret entre 2012 et 2014, une période durant laquelle elle occupait ses fonctions de ministre. Elle sera jugée en correctionnelle à Paris. 

Alerté par la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire sur l'ancienne ministre début avril pour "omission d'une partie substantielle ou évaluation mensongère" de son patrimoine. A l'époque, en mars dernier, Yamina Benguigui démentait toute fraude. Pour rappel, un membre du gouvernement qui ment dans sa déclaration de patrimoine risque 45 000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.

Des actions en Belgique

Réalisatrice et écrivain, Yamina Benguigui était actionnaire à hauteur de 20% de G2, une société anonyme de droit belge dont le siège social se situe à Saint-Gilles-Lez-Bruxelles. Ironie du sort, la société détient des parts dans plusieurs entreprises dont ... "Bandits Productions", une boite de production française qui a financé l'essentiel des films de l'ancienne ministre. Or, 9 mois après avoir déclaré ne posséder aucun compte ni biens à l'étranger, Yamina Benguigui aurait revendu ses actions G2 pour un montant de 430 000 euros. 

En avril dernier, suite à l'ouverture de l'enquête, Anne Hidalgo la maire de Paris avait exigé la démission de Yamina Benguigui du conseil de Paris où elle siégeait. Cette dernière avait refusé, expliquant par la voix de son avocat, Me Dupont-Moretti qu' "aucune des infractions évoquées n'était constituée".

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