Peillon dément vouloir geler l'avancement des fonctionnaires
D'après "Le Figaro" et "Les Echos", c'est la proposition que le ministre de l'Education nationale a formulé auprès du ministre délégué au Budget. "Je démens formellement les informations qui sont données et qui n'ont pas de sens", a déclaré Vincent Peillon sur France info.
Cette mesure permettrait à l'Etat d'économiser 1,2 milliard d'euros par an. Le Figaro et le quotidien économique Les Echos ont affirmé, mercredi 5 février, que le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a proposé de geler l'avancement des fonctionnaires, au ministre du Budget, Bernard Cazeneuve.
L'entourage de Vincent Peillon a aussitôt formellement démenti l'information auprès de RTL et Metronews, et le ministre a réagi en personne au micro de France info. "Je démens formellement les informations qui sont données et qui n'ont pas de sens", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Les fonctionnaires ne méritent pas de porter des efforts de cette nature."
D'après Le Figaro et Les Echos, Vincent Peillon a apporté sa contribution à la réflexion du gouvernement, qui doit trouver plus de 50 milliards d'euros de 2015 à 2017. Selon le quotidien, le ministre de l'Education nationale souhaite bloquer "pendant deux ans les avancements automatiques à l'ancienneté et les promotions des quelque 5 millions de fonctionnaires". Autrement dit, il vise l'ensemble de la fonction publique, pas seulement les fonctionnaires qui dépendent de son ministère.
Les deux quotidiens croient également savoir que Vincent Peillon compte défendre sa proposition samedi, à l'Elysée, où doit se tenir la deuxième réunion du conseil stratégique de la dépense publique.
Le point d'indice déjà bloqué depuis 2010
Une telle mesure risque d'être fortement contestée après la reconduction du gel du point d'indice en 2014, annoncée par la ministre de la Fonction publique en août. Ce point d'indice, qui n'a pas été augmenté depuis 2010, sert à calculer le salaire des fonctionnaires. Une hausse de 1% augmenterait la masse salariale de l'Etat de 800 millions d'euros.
En août, après l'annonce du gouvernement, le secrétaire général de la CGT Services publics, Baptiste Talbot, avait fait état d'un "ras-le-bol profond et de difficultés de vie réelles pour un grand nombre d'agents : un million d'entre eux sont au niveau du smic. Nous attendions autre chose d'un gouvernement de gauche."
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