Philippe Poutou affirme que "la police tue" : le candidat NPA à la présidentielle convoqué par la police
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait dénoncé des propos "insultants et indignes" et avait annoncé qu'il déposait plainte.
Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle Philippe Poutou est convoqué par la police parisienne pour être auditionné en tant que suspect dans le cadre d'une enquête pour "injure publique envers une administration publique", après avoir déclaré que la police tuait, a indiqué le parti dans un communiqué lundi 7 mars. Le NPA partage sur son site internet une photo d'une convocation pour une audition libre envoyée à Philippe Poutou par la préfecture de police de Paris et daté du 4 février 2022.
[Communiqué]
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) March 7, 2022
Philippe Poutou officiellement candidat... et convoqué par la police https://t.co/2Qb8rmkw9a pic.twitter.com/sqimDGXnRI
La date de cette convocation n'est pas précisée pour l'instant. L'audition devait avoir lieu le mardi 8 mars à 9h30 à la brigade de répression de la délinquance contre la personne mais le NPA indique qu'elle a été "reportée", sans avoir plus de précision, alors que le candidat à la présidentielle a finalement obtenu les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter, comme l'a indiqué le Conseil constitutionnel lundi midi.
Selon le parti, cette convocation est liée à une déclaration polémique de Philippe Poutou en octobre dernier. Invité à commenter les propos d'un adjoint La France insoumise à la mairie de Cachan sur la police, le candidat à la présidentielle avait martelé : "La police tue. Elle a tué, elle tue". Après cette séquence, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé qu'il déposait plainte contre lui pour "défendre l'honneur de tous les policiers" contre les propos "insultants et indignes" de Philippe Poutou.
Les anti-capitalistes soulignent donc que leur "campagne officielle débute d'un manière qui, symboliquement, en dit long : Philippe Poutou est dans le viseur d'un pouvoir qui, entre les dissolutions d'organisations et les plaintes à répétition, est prêt à tout pour intimider et faire taire toute voix critique. Mais nous le disons à Gérald Darmanin et à Emmanuel Macron : on est là, et on ne nous fera pas taire !"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.