Polémique autour d'un dérapage verbal de Brice Hortefeux
Brice Hortefeux était en déplacement à l'université d'été des jeunes de l'UMP, le week-end dernier à Seignosse, dans les Landes.
_ Déambulant dans les allées du rassemblement en compagnie de Jean-François Copé, le ministre de l'Intérieur est sollicité par un jeune militant d'origine maghrébine : le jeune homme veut se faire prendre en photo avec les deux responsables politiques.
Jean-François Copé et Brice Hortefeux se prêtent de bonne grâce à la séance photo. Alors que Jean-François Copé taquine Brice Hortefeux sur le fait qu'il est
auvergnat, des personnes non visibles sur les images discutent, disant notamment : "c'est l'intégration (...) lui, il parle arabe (...) il mange du cochon, il boit de la bière''.
Réponse de Brice Hortefeux : "Il ne correspond pas du tout au prototype alors''.
Et tandis qu'une femme lui lance "C'est notre petit Arabe'', le
ministre poursuit : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes''.
La polémique, inévitable, tombe mal pour le ministre de l'Intérieur, alors qu'il vient de décider de mettre à la retraite d'office le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d'avoir tenu... des propos racistes (lire nos articles ci-dessous) .
_ Dans cette affaire, Brice Hortefeux avait affirmé : "je ne tolérerai jamais que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays, d’autant plus par un représentant de l’Etat, quel qu’il soit"...
_ Dans un communiqué publié quelques heures après le début de ce raz-de-marré médiatique, le ministre a dénoncé "une vaine et ridicule tentative de polémique", et affirmé que ses propos visaient les Auvergnats (Brice Hortefeux lui-même est auvergnat).
Quant au jeune militant UMP, il affirme que tout cela a été sorti de son contexte : "je suis arabe mais il m'a tout à fait respecté, ce
n'était pas du tout mal placé. Et je ne considère pas que c'est un dérapage".
Reste que la réflexion équivoque de Brice Hortefeux suscite un tollé à gauche, certains réclamant sa démission du gouvernement, d'autres dénonçant l'expression d'un " racisme bête et méchant ".
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