Cet article date de plus d'onze ans.

Des Roms se réfugient dans la Bourse du travail de Lille

Ces 90 personnes ont été expulsées lundi matin de leur campement de Villeneuve-d'Ascq.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des familles roms réfugiées à la Bourse du travail de Lille (Nord), le 28 octobre 2013. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Expulsés de leur campement à Villeneuve-d'Ascq (Nord), près de 90 Roms ont été accueillis, lundi 28 octobre, par les syndicats dans les locaux de la Bourse du travail de Lille. "Il pleuvait, c'était la tempête (…) Ils sont venus devant la Bourse du travail", raconte Camille, un étudiant membre du syndicat Sud-Solidaire. "J'ai ouvert la porte. Dans ces moments-là, vous ne réfléchissez pas longtemps", poursuit Vladimir Nieddu, de Solidaires.

Roumains pour la plupart, ces Roms, parmi lesquels des nourrissons, une quarantaine de jeunes enfants souvent scolarisés, des femmes enceintes et des personnes âgées et malades, ont trouvé refuge dans deux salles du syndicat Sud-Solidaires, où ils ont passé la nuit.

Les syndicats interpellent le gouvernement

A l'issue d'une réunion de plusieurs heures, les syndicats CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa, qui disposent de locaux à la Bourse du travail, ont "exigé du gouvernement, du préfet, des mesures de sauvegarde des enfants mineurs, l'application de la loi Dalo et le respect de la dignité humaine", dans un communiqué.

Des associations de soutien aux Roms et des militants d'Europe Ecologie-Les Verts ont distribué de l'eau, des couches, du papier toilette, des couvertures et des sacs de couchage. "C'est incroyable ce qu'ils ont fait pour nous, ils sont magnifiques", sourit Secret Lazar, un jeune Roumain de 23 ans. "On respecte les règles : s'ils disent 'j'ai trouvé un terrain', on va partir. On va chercher des solutions", a-t-il ajouté. Les associations cherchent en priorité à récupérer leurs caravanes, confisquées par la police, pour les reloger.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.