Le maire de Roquebrune assume "une blague un peu salace" sur les Roms
Interrogé sur ses propos polémiques sur un incendie dans un camp rom, Luc Jousse explique qu'il n'a "aucune excuse à présenter aux Roms" et affirme ne pas être l'auteur de la plaisanterie en question.
Luc Jousse estime qu'il n'a rien à se reprocher. Interviewé jeudi 5 décembre sur Europe 1, le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, dénonce un "procès d'intention" après la révélation par Mediapart de ses propos polémiques sur les Roms, dénoncés de toute part. Dans cet enregistrement, on l'entend dénoncer des vols et des départs d'incendie qu'il attribue aux Roms : "Ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours !"
L'édile, qui brigue un troisième mandat dans sa commune de 13 000 habitants, évoque une "blague un peu salace" qui n'était pas de lui. "C'est une mascarade, un procès d'intention de mon opposition, évidemment. (...) Je regrette d'avoir répété une phrase humoristique de quelqu'un du public qui l'a probablement dite. Je vais être clair : je ne m'en souviens même pas !" a argumenté Luc Jousse, qui s'est qualifié de "gaulliste social".
Les Roms "font courir des risques à la population"
"Que le maire soit excédé parce que l'Etat ne fait rien et ne les expulse pas alors que j'ai une décision de justice, ça c'est sûr. Que j'ai fait de l'ironie sur le fait que neuf fois de suite, ils se soient mis le feu eux-mêmes, ça c'est certain", a-t-il encore déclaré, en accusant les Roms présents sur sa commune de "faire courir des risques à toute une population".
A nouveau interrogé sur les réactions indignées qu'ont provoqué ses propos, il a indiqué qu'il ne regrettait "absolument rien" : "Je n'ai aucune excuse à présenter aux Roms, (...) je leur demande de bien vouloir respecter la procédure d'expulsion." Face à ceux qui l'accusent de chasser sur les terres du FN, Luc Jousse a rétorqué être "un des rares maires UMP qui, aux dernières municipales, avaient fait alliance avec la gauche".
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