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Pour la première fois, l’Assemblée nationale reflète les couleurs de la diversité

Avec la victoire de la gauche aux élections législatives dimanche 17 juin, le Palais Bourbon s’ouvre à la diversité. Une petite dizaine de députés issus de l’immigration vont peupler les bancs de l’Assemblée nationale. Une première.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Seybah Dagoma en campagne électorale à Paris (FTV)

Avec la victoire de la gauche aux élections législatives dimanche 17 juin, le Palais Bourbon s'ouvre à la diversité. Une petite dizaine de députés issus de l'immigration vont peupler les bancs de l'Assemblée nationale. Une première.

Parmi les 577 députés élus lors du second tour des élections législatives dimanche, une petite dizaine d'entre eux, originaires d'Afrique, du Maghreb, de l'Asie ou du Brésil, en plus de ceux provenant de l'Outre-mer, vont faire leur entrée à l'Assemblée nationale. Une première pour cette institution.

"Blanche" jusque-là, l'Assemblée nationale va donc refléter pour la première fois les couleurs de la France avec l'arrivée de ces députés issus de la diversité. Tous de gauche, ils bénéficient de l'appui du Parti socialiste qui a eu pour objectif d'en faire entrer "au moins dix" dans l'hémicycle.

De son côté, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a déploré qu'"il n'y a aucune personne issue de la diversité parmi les députés de la droite".

"Il ne faut pas faire une lecture maligne" de ce résultat qui "démontre la capacité de la gauche à anticiper les mouvements de la société", tempère le haut commissaire à la diversité Yazid Sabeg marqué à droite. "C'est plus long à droite mais ça va venir", a-t-il ajouté.

Cinq députés originaires du Maghreb, une du Tchad, une de l'Iran

Cinq nouveaux députés de métropole sont originaires du Maghreb.

Kader Arif, ministre socialiste délégué aux anciens combattants, a atteint son objectif, celui de rester au gouvernement, après avoir remporté le second tour des législatives, dans la 10ème circonscription de la Haute-Garonne, avec 57,78 % des voix.

Malek Boutih, membre du bureau national du PS, obtient, 56,84% des voix dans la 10e circonscription de l'Essonne.

La socialiste Kheira Bouziane a été élue dans la 3e circonscription de Côte-d'Or avec 53,05% des voix.

Chaynesse Khirouni obtient 52,23% des suffrages dans la 1re circonscription de Meurthe-et-Moselle.

Razzy Hammadi a été élu dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, grâce au désistement républicain de Jean-Pierre Brard, député sortant et candidat du Front de gauche, arrivé 4 points derrière lui.

Une nouvelle députée est originaire du Tchad : Seybah Dagoma. Adjointe de Bertrand Delanoë en charge de l'économie sociale et solidaire, elle a été dans la 5e circonscription de Paris. Cette avocate d'affaires est membre fondatrice du think tank Terra Nova et membre du conseil scientifique de la Fondation Jean-Jaurès.

Un autre, Pouria Amirshahi, est originaire de l'Iran. Il a été élu dans la 9e circonscription des Français de l'étranger.

Quant à Eduardo Rihan Cypel, le candidat de la 1ère circonscription des Français de l'étranger, il est originaire du Brésil.

Deux autres députés, Hélène Geoffroy, élue dans la 7e circonscription du Rhône, et Corinne Narassiguin, élue dans la circonscription des Français de l'étranger d'Amérique du Nord, viennent de départements de l'Outre-mer.

Enfin, une autre députée ultra-marine, la ministre George Pau Langevin, seule Noire élue en 2007 en métropole, a conservé son mandat.

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