Primaire PS | derniers meetings : Hollande veut "rassembler", Aubry martèle sa "gauche forte"
Palais des sports de Lille, son fief, tailleur pantalon noir.
_ Face à la scène, les acclamations de 3.000 spectateurs scandant : "Martine président". La salle exulte quand l’actrice Sandrine Bonnaire lance : "Chère Martine, je crois en vous beaucoup". Ensuite, c’est Laurent Fabius qui qualifie sa "chère Martine" de "présidente du courage", Bertrand Delanoë qui vante "Martine et sa gauche forte" et Stéphane Hessel qui y va de son message de soutien en vidéo.
"Face à une droite dure, je veux une gauche forte qui s’attaque au système", martèle Martine Aubry. Et les fléchettes décochées à son rival fusent : "Il ne s’agit pas de donner des chiffres pour paraître sérieux", ou encore, "Pour moi, le cumul des mandats c’est en 2012, pas à la Saint Glinglin".
_ Sans rancune, elle reprend l’idée de "prix citoyens dans les grandes surfaces" de Ségolène Royal, qui a pourtant décidé de soutenir François Hollande.
Paris, le Bataclan, une salle de spectacle.
François Hollande est accueilli par 1.500 personnes sur un air de rap. Les "François président" fusent. Manuels Valls et Jean-Michel Baylet, qui l’ont rallié, sont dans ses pas. Une poignée de militants de Ségolène Royal sont là, avec leur chèche rouge autour du cou.
Au premier rang, dans l’assistance, Jack Lang, Denis Podalydès, Robert Hue, Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici. Baylet et Valls prennent la parole, un message de Ségolène Royal est lu.
A 20 heures, François Hollande entame son discours : "Il ne nous manque qu’Arnaud, mais je ne veux pas peser sur sa décision, je ne veux pas qu’on lui mette la pression".
Le favori du second tour de la primaire égrène ses thèmes favoris de campagne et, la voix éraillée, lance : "Il faudra rassembler (…) Il faut déjà préparer ce moment si important de la réunion, de la réconciliation"
Une heure plus tard, en final, le député de Corrèze donne rendez-vous "à dimanche pour la victoire !"
Gilles Halais, avec agences
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