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Primaire UMP à Paris : le vote a débuté sur fond de tensions

Depuis 8 heures vendredi matin et jusqu'à lundi 19 heures, les électeurs parisiens peuvent choisir le candidat UMP qui affrontera notamment la socialiste Anne Hidalgo l'an prochain lors des municipales. Quatre candidats sont en lice. Nathalie Kosciusko-Morizet fait figure de favorite. Mais sa position pourrait être fragilisée par une campagne riche en coups bas.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Sipa)

Qui sont les candidats ?

Nathalie Kosciusko-Morizet . C'est la favorite de ce scrutin.
L'ancienne ministre et députée-maire de Longjumeau fait la course en tête dans
les sondages depuis plusieurs semaines. Fin mars, l'institut BVA pour Le Parisien
la donnait à un point de la socialiste Anne Hidalgo au premier tour (34% contre
33%). De nombreuses personnalités de droite se sont prononcées pour elle, dont
Bernadette Chirac.

Jean-François Legaret. C'est le président du groupe UMP au
Conseil de Paris et maire du 1er arrondissement. Ces dernières
semaines, il a multiplié les attaques contre ses opposants et l'organisation de
la primaire. Il a notamment qualifié la candidature de Nathalie
Kosciusko-Morizet "d'opération marketing ". Ce qui lui a valu quelques
rappels à l'ordre en interne. "Nous avons voté pour que tu
sois président du groupe UMP au Conseil de Paris. Personne n'avait envisagé que
tu puisses être candidat à la mairie de Paris, ou même " disponible "pour
l'être...
", l'a taclé Bernard
Debré
* dans une lettre ouverte.*

Pierre-Yves Bournazel. A 35 ans, le secrétaire national de
l'UMP chargé des grandes métropoles fait figure d'outsider assumé. Il peut
compter sur le soutien de plusieurs membres de la Droite forte, motion
majoritaire à l'UMP, dont celui de Guillaume Peltier, vice-président du parti.

Franck Margain . Vice-président du Parti
Chrétien-Démocrate et conseiller régional d'Ile-de-France. Issu du micro-parti
de Christine Boutin, c'est un proche de Frigide Barjot et de Béatrice Bourges,
fondatrice du "Printemps français". Au-delà de son opposition au
mariage pour tous, le banquier veut surtout incarner "des valeurs "
face aux "professionnels de la politique ". 

Primaire, mode d'emploi

"L'élection est ouverte à tous les Parisiens et
Parisiennes électeurs à Paris et qui se seront préalablement enregistrés et qui
ont acquitté la somme de 3 €
", affirme le site primaireparis.fr,
plateforme mise en place par le parti pour recueillir les suffrages.

Pour voter, il faut donc être équipé d'une carte
bancaire
, mais aussi d'un téléphone téléphone portable et d'une adresse mail. C'est une filiale de La Poste,
Docapost, qui a mis en place la plateforme payée 150.000 euros par l'UMP pour
trois jours de vote.

Le vote a ouvert à 8 heures ce
vendredi et se terminera à 19h lundi. A l'issue du scrutin, les candidats doivent insérer simultanément une clé informatique pour ouvrir l'urne électronique. Le nom du gagnant devrait être dévoilé quelques
heures plus tard.

Quelle participation ?

La semaine dernière, seuls 9.000 électeurs s'étaient inscrits au vote
électronique. Si le chiffre est en progression ces derniers jours, on est
encore loin des objectifs du parti. Nathalie Kosciusko-Morizet attend 20.000
votants alors qu'il en faudrait 58.000 à la fédération de Paris pour rentrer
dans ses frais.

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Sale ambiance entre les candidats

Ces derniers jours, la campagne à l'investiture a été
marquée par plusieurs passe d'armes
plutôt violentes entre les candidats. Nathalie
Kosciusko-Morizet a été la cible privilégiée des attaques en raison de sa position
sur le mariage pour tous.

Par ailleurs, Jean-François Legaret a annoncé jeudi qu'il
allait porter plainte pour "faux et usage de faux" en raison de la
diffusion d'une vidéo détournée qui le présente comme un partisan du mariage
pour tous. Le candidat s'inquiète également de "très nombreux témoignages
du piratage des fichiers d'inscriptions
".

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