"Produire ce que nous consommons"

Jean-Luc Mélenchon et ses partisans du Front de gauche se sont retrouvés dimanche 18 mars à la Bastille. Nous y sommes retournés pour demander aux Français ce qu'ils demandaient en priorité aux futur Président de la république.

Un homme rasé de frais s'approche. Cravaté, coupe soignée, il s'excuse presque de ressembler aux centaines de cadres qui se pressent vers la bouche de métro. "Je suis en recherche d'emploi et cette veste a dix ans, cette cravate aussi. Vous savez, passé 40 ans, vous n'êtes plus rien. Je ne trouve pas de travail. Cadre j'ai dû accepter un emploi de manutentionnaire et... j'ai été viré !". M. X ne veut pas être filmé. Il est pourtant intarissable sur les raisons de la crise, la gouvernance, et les solutions "évidentes" qui seraient à appliquer.

Une journée pour les tirailleurs sénégalais

La discussion s'engage avec Abdelkader qui lui ne demande qu'à parler face à l'objectif. Marocain, arrivé en France à l'âge de 2 ans, en 1966, Il regrette qu'on ne pense pas à ces soldats venus d'outre-mer défendre une patrie qu'ils ne connaissaient pas. Comme un de ses oncles l'a fait. Il demande qu'une journée leur soit consacrée. Pour l'instant il essaie de placer des foie gras artisanaux auprès de restaurants parisiens. Il n'est pas forcément d'accord avec M. X quand il évoque les problèmes économiques du pays.

Nous avons aussi parlé à Clément, 30 ans. Un jeune homme qui ballade les touristes, à vélo, dans Paris.