Manifestations contre la proposition de loi sur la "sécurité globale" : plus de 140 interpellations à Paris

Article rédigé par Thomas Baïetto, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des manifestants contre la proposition de loi de "sécurité globale", le 12 décembre 2020 à Lyon. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

La coordination #StopLoiSecuriteGlobale a appelé mercredi à manifester à nouveau samedi partout en France, sauf à Paris, où elle estime que la sécurité ne pourra pas être assurée. 

Ce qu'il faut savoir

Nouvelle journée de mobilisation en France contre la proposition de loi sur la "sécurité globale". Des manifestations ont lieu samedi 12 décembre dans plusieurs villes du pays. A Paris, la situation s'est tendue dans le cortège. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sur Twitter que 142 personnes avaient été interpellées, selon un décompte arrêté en début de soirée.

Des tensions et des interpellations à Paris. Dans la capitale, des tensions ont éclaté en milieu de cortège. Des CRS et des gendarmes mobiles sont intervenus, coupant le cortège en deux.  La préfecture précise que "les forces de l'ordre continuent d'interpeller des éléments radicaux à l'intérieur du cortège" pour "empêcher la constitution d'un black bloc".

 Des milliers de manifestants dans toute la France. A Toulouse, les manifestants sont plusieurs milliers, selon la police. A Auxerre, Nice ou encore à Dijon, ils sont une centaine. A Besançon et à Laval, les forces de l'ordre en recensent 200 environ et 500 à Nancy. A Lille, la préfecture du Nord a dénombré 450 manifestants, sans casse ni heurts. A Lyon, des tensions ont éclaté devant la préfecture, et à Dijon, la police a fait usage de grenades lacrymogènes "pour disperser les manifestants qui tentaient de rejoindre le centre-ville", a tweeté la préfecture de Côte-d'Or.

L'article 24 toujours sous le feu des critiques. Adoptée par les députés, la proposition de loi suscite depuis des semaines de vives critiques de la part de la gauche, des journalistes et des ONG de défense des libertés, notamment son article 24 qui pénalise la diffusion malveillante d'images des forces de l'ordre. Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte aux libertés de la presse, d'expression et de manifester et d'instaurer des outils de surveillance de masse.