Congrès du PS : les militants se prononcent sur la ligne du parti
Les adhérents du Parti socialiste sont appelés aux urnes, jeudi. Objectif : choisir entre quatre textes programmatiques, censés définir l'attitude du parti vis-à-vis de l'exécutif d'ici à 2017.
Ce qu'il faut savoir
Objectif : définir l'attitude du PS vis-à-vis de l'exécutif d'ici à 2017. Les militants socialistes sont appelés à voter dans leurs sections, jeudi 21 mai, pour choisir l'une des quatre motions en lice, à quelques jours du congrès de Poitiers, qui se tiendra début juin.
• 131 000 militants "actifs" invités à voter. Les adhérents sont invités à voter dans les 3 200 sections du parti, entre 17 heures et 22 heures, mais les résultats définitifs ne seront connus que vendredi en fin d'après-midi. De premières tendances pourraient émerger dans la nuit de jeudi à vendredi, indique-t-on au siège du PS.
• Interrogations autour de la participation. "80 000 militants, ce sera satisfaisant, si on est à 70 000, ça sera raisonnable. En-dessous, ça risque d'être vraiment embêtant", commente sans illusion un responsable socialiste.
• Quatre "motions" en lice. Quatre textes, proposant chacun une orientation politique sensiblement différente des autres, sont en compétition. La motion A rassemble l'actuelle direction du parti, et a le soutien de la quasi-totalité des ministres ainsi que du chef du gouvernement, Manuel Valls. L'ancienne numéro un du parti, Martine Aubry, qui a pourtant souvent critiqué le gouvernement depuis 2012, s'est également ralliée à cette motion. Sauf surprise, celle-ci devrait arriver en tête des votes, devant la motion B, celle des frondeurs, emmenés par le député Christian Paul, et soutenue par deux anciens ministres, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.
Prochaine étape : le choix du premier secrétaire. Une fois ce vote des motions passé, les militants socialistes devront départager le 28 mai les premiers signataires des deux textes arrivés en tête : le vainqueur sera le premier secrétaire. Jean-Christophe Cambadélis, désigné à la tête du parti uniquement par son Conseil national au moment de l'exfiltration d'Harlem Désir vers le gouvernement, espère cette fois-ci recueillir l'approbation des militants.