Montebourg demande "une inflexion majeure de notre politique", en redonnant un tiers des économies aux ménages

Article rédigé par franceinfo
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Après avoir ouvertement critiqué la politique économique de François Hollande, le ministre de l'Economie célèbre sa traditionnelle fête de la Rose, à Frangy-en-Bresse, entouré de quelques députés frondeurs.

Ce qu'il faut savoir

Il continue sur sa lancée. A l'occasion de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), dimanche 24 août, Arnaud Montebourg a persisté dans la critique de la politique de rigueur menée par le gouvernement.

"Aujourd'hui, l'entêtement et l'obstination à poursuivre les politiques de réduction des déficits est une erreur qui risque d'être mortelle, il faut avoir l'intelligence d'en sortir", a lâché le ministre de l'Economie sous le regard approbateur de son homologue de l'Education et invité vedette, Benoît Hamon. Plusieurs députés "frondeurs" comme Christian Paul, Laurent Baumel ou encore Jérôme Guedj, se trouvent également dans l'assistance.

• Montebourg attaque. La veille, dans un entretien publié dans Le MondeMontebourg avait tancé "la réduction dogmatique des déficits" et suggère d'"intensifier les baisses d'impôts concernant les classes moyennes et populaires". Une critique non dissimulée de la politique menée par l'éxecutif.

• L'exécutif minimise. Pour Matignon, il n'y a "rien de choquant, rien de nouveau" dans les propos d'Arnaud Montebourg. François Hollande, en voyage dans l'océan Indien, considère que le ministre de l'Economie va dans son sens"Je souhaite que nous puissions convaincre nos partenaires européens de donner une priorité à la croissance. Tous ceux qui portent cette idée sont les bienvenus et c'est la position de tout le gouvernement", a déclaré le chef de l'Etat. Pendant ce temps, l'opposition ironise et s'interroge sur la place d'Arnaud Montebourg au gouvernement.

Hamon rejoint Montebourg. Le ministre de l'Education nationale Benoît Hamon affirme, dans Le Parisien (article payant), que son collègue de l'Economie Arnaud Montebourg et lui ne sont "pas loin des frondeurs" du PS, qui contestent la politique économique de François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls.