"Je ne suis pas déçu parce que je ne m'attendais pas à grand chose", confient ces électeurs de gauche après l'allocution d'Emmanuel Macron

A Paris, comme un peu partout en France, la prise de parole présidentielle était scrutée. Mais certains espèrent encore la nomination d'un Premier ministre issu de la gauche, quitte à faire quelques concessions.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une personne regarde l'allocution d'Emmanuel Macron sur son téléphone portable, le 5 décembre 2024. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Comme un air de déjà vu ? Au lendemain de la motion de censure qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron s'est exprimé face aux Français ce jeudi 5 décembre. Une allocution dont n'espéraient pas grand-chose les électeurs de gauche.

"Je ne suis pas sûr qu'il dise grand-chose finalement", prévoyait Camille, électrice de gauche, qui a regardé l'allocution du Président sur son téléphone. "C'était splendide, il a parlé de Notre-Dame, des Jeux Olympiques, tout le monde était heureux...", ironise-t-elle

"Ce n'était pas ça qu'on attendait, il dit prendre ses responsabilités, mais les rejette sur le soi-disant front antirépublicain de l'extrême droite et l'extrême gauche."

Camille

à franceinfo

Et la jeune femme de poursuivre : "Alors qu'en réalité, c'est lui qui a provoqué cette montée de l'extrême droite en convoquant les élections législatives au moment où le RN sort gagnant des élections européennes. Mais je ne suis pas surprise de ce qu'il a dit." 

Des électeurs de gauche prêts à des concessions ?

Pas de nomination d'un Premier ministre de gauche donc, même s'il reste encore un petit espoir pour Enguerrand, lui aussi électeur de gauche : "Il va peut-être essayer de rallier le PS à sa cause, parce qu'on sait que parfois il y a des tensions avec les écologistes et LFI au sein du NFP. Est-ce qu'on aura un Premier ministre de gauche, mais qui ne convaincra pas tout le monde ? La situation est délicate, se désole-t-il.

Avec un peu de recul, le jeune homme lâche : "Je ne suis pas déçu, parce que je ne m'attendais pas à grand-chose, si demain on a un Premier ministre de gauche, je pense qu'il sera plus issu du centre gauche, du type Cazeneuve ou Hollande, il n'y a que comme ça que des lois pourront être votées à l'Assemblée, et éviter la censure. Ce n'est pas forcément ce que je veux, mais je pense que c'est la seule solution."

Ces électeurs sont donc prêts à faire des concessions, reste à voir si les responsables politiques suivront.

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