Présidentielle 2022 : "Battez-vous entre vous et laissez-moi tranquille", clame Jean-Luc Mélenchon

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Jean-Luc Mélenchon à Petit-Canal en Guadeloupe, le 16 décembre 2021. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Le président de La France insoumise a réagi aux propos de Christiane Taubira et d'Anne Hidalgo, vendredi, lors de son déplacement en Martinique.

Ce qu'il faut savoir

Il a le mérite d'être clair. "Battez-vous entre vous et laissez-moi tranquille", a répondu Jean-Luc Mélenchon vendredi 17 décembre, depuis la Martinique, à propos des appels unitaires à gauche et de Christiane Taubira, qui envisage une candidature à l'élection présidentielle. "Il y a une élection dans trois mois, vous croyez qu'on a le temps de faire un congrès du PS avant ?" a questionné le candidat de La France insoumise, alors qu'Anne Hidalgo, la candidate investie par le Parti socialiste, a demandé un débat entre candidats de gauche.

"Je ne veux ni polémiquer ni rajouter au ridicule de la situation, parce que fondamentalement la vieille gauche s'est mise dans une situation ridicule, a-t-il ajouté. Ce n'est pas à moi d'en rajouter car derrière tout ça, il y a des tas de gens que ça désespère, que ça démoralise, et à eux je leur dis : 'Regardez, nous on bosse, on a un programme, je mérite votre confiance, je suis sérieux'." Suivez notre direct. 

Yannick Jadot juge l'initiative de Christiane Taubira "pas totalement à la hauteur" des enjeux. Le candidat écologiste à la présidentielle a réagi aux propos de l'ancienne ministre : "Je sais les valeurs qui l'habitent, mais à quatre mois de l'élection présidentielle, je poste une vidéo de trois minutes et je reviens dans un mois, c'est pas totalement à la hauteur des difficultés que rencontre notre pays", a-t-il estimé sur France Bleu, en affirmant : "Je n'ai pas envisagé d'être candidat ; je suis candidat", et "on ne rediscutera pas de la candidature écologiste dans la France d'aujourd'hui" car "ce sera la mienne".

"Débattons devant nos concitoyens" à la télévision, propose Anne Hidalgo. Et "assumons ensemble de venir présenter nos propositions, de faire émerger les convergences et les différences", a-t-elle déclaré vendredi devant la presse à Paris. La maire socialiste de la capitale souhaite que les candidats de gauche débattent sur une chaîne de télévision. "D'abord débattons en transparence devant les Français et les Françaises (...) et puis travaillons ensemble avec l'ensemble des candidats de gauche et des écologistes sur les sujets sur lesquels on nous attend", a-t-elle conclu.

Christiane Taubira est sortie du silence, vendredi. L'ancienne ministre de la Justice a annoncé : "J'envisage d'être candidate à l'élection présidentielle de la République française" dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle donne "rendez-vous à la mi-janvier". L'ex-garde des Sceaux de 69 ans pointe "l'impasse" qu'elle "constate" à gauche, assurant toutefois qu'elle "ne sera pas une candidate de plus" et "mettra toutes ses forces dans les dernières chances de l'union".

 En outre-mer, Mélenchon, Roussel et Le Pen en campagne. Jean-Luc Mélenchon (LFI) est arrivé mardi en Guadeloupe, où il est venu soutenir les soignants menacés de suspension pour leur refus du vaccin contre le Covid-19, avant de se rendre vendredi à La Réunion, rejoint par le communiste Fabien Roussel, qui vient aborder des problématiques structurelles, comme le logement, l'éducation ou les langues régionales. A Mayotte, Marine Le Pen (RN) a fustigé le "laisser-faire, laisser-aller, laisser-passer" des gouvernements successifs en matière d'immigration.