Cet article date de plus de deux ans.

Présidentielle : Christiane Taubira va s'exprimer vendredi pour "peser de sa personne pour tenter de fédérer", confie un proche

L'ex-garde des Sceaux va prendre la parole sur les réseaux sociaux vendredi matin. Elle dira si elle est ou non candidate à l'élection présidentielle.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Christiane Taubira le 11 décembre 2018 lors d'une conférence. (ALEXIS SCIARD  / MAXPPP)

Christiane Taubira s'exprimera vendredi 17 décembre en fin de matinée au sujet de l'élection présidentielle, a appris franceinfo de sources proches de l'ancienne ministre de la Justice, candidate du Parti radical de gauche à la présidentielle de 2002. L'hypothèse d'une nouvelle candidature agite les électeurs de gauche, en quête d'une personnalité en capacité de rassembler autour d'elle avant le premier tour de la présidentielle 2022.

>> Les candidatures à gauche à la présidentielle 2022 : suivez notre direct

Celle qui a porté la loi sur le mariage pour tous à l'Assemblée en 2013 devrait prendre la parole par un message sur les réseaux sociaux, et "peser de sa personne pour tenter de fédérer", confie un de ses proches à franceinfo. Selon cette même source, "elle ne va pas parler pour ne rien dire, ça ne sera pas une carte postale".

"Ça s'active dans son équipe"

La Primaire populaire, initiative citoyenne ayant recueilli près de 300 000 signatures de soutien en faveur d'une primaire de gauche, affirme à franceinfo "qu'il se passe quelque chose, ça s'active dans son équipe". L'un des organisateurs est catégorique : "Si elle y va, ce sera de toute façon avec nous."

Selon les informations du service politique de franceinfo, Christiane Taubira a pris soin de contacter les candidats majeurs à gauche pour les sonder : la socialiste Anne Hidalgo – favorable à une primaire de la gauche – ainsi que les candidats La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et écologiste Yannick Jadot – tous les deux ayant exprimé leur refus de participer à une primaire de la gauche.

D'ailleurs, un conseiller de Yannick Jadot s'interroge sur les raisons d'un retour éventuel : "C'est un icône, mais pourquoi revenir ? je crois surtout qu'ellle s'ennuie à Cayenne." Le ton est semblable aussi à LFI, où un bras droit de Jean-Luc Mélenchon estime "qu'il faut être sérieux" : "On ne se lance pas en janvier pour un scrutin en avril. Le mieux, c'est quand même d'avoir son programme avant l'élection".

Pression sur Jadot, Hidalgo et Mélenchon

Si Christiane Taubira fait acte de candidature, la pression va devenir très forte sur ses concurrents à gauche. En premier lieu sur Yannick Jadot, dont la ligne "centriste" ne fait pas l’unanimité en interne. "On va sortir en confetti de cette échéance électorale, on va vers la catastrophe politique à gauche" confie amère, cette personnalité du pôle écologiste. "On aurait dû dire à Anne Hidalgo qu’on allait étudier sa proposition, ne pas fermer la porte, mais montrer un désir d’union et de rassemblement" poursuit-elle.

La pression pour participer à la primaire va donc s’accentuer, d’autant que Sandrine Rousseau, la finaliste de la primaire des Verts en septembre dernier, y est également favorable. Elle est d’ailleurs en contact avec Anne Hidalgo. La socialiste, elle, peut trouver en y participant, une porte honorable de sortie pour sa campagne qui ne décolle pas, endossant le rôle de celle qui a initié le rassemblement en cas de défaite. Jean-Luc Mélenchon, lui, trouverait en Christiane Taubira une oratrice du même calibre que lui, figure tutélaire de la gauche, qui fragiliserait forcément sa position, pour incarner le vote utile à gauche

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.