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Valls écarte une démission et exclut une confrontation avec Hollande

Manuel Valls a écarté lundi une démission de Matignon en assurant à François Hollande qu'il n'y "aurait jamais de crise institutionnelle" au sommet de l'Etat et exclu l'hypothèse d'une confrontation avec lui à la primaire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Manuel Valls et François Hollande, sur le perron de l'Elysée, le 2 novembre 2016.  (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Après un mano à mano avec François Hollande tout au long du week-end, Manuel Valls est rentré dans le rang lundi 28 novembre, excluant de démissionner au nom de son "sens de l'Etat" et d'affronter le président lors de la primaire organisée par le PS. Alors qu'il était déjà en vol pour une visite officielle en Tunisie, le chef du gouvernement a laissé filtrer par son entourage la teneur d'un déjeuner décisif à l'Elysée avec le chef de l'Etat.

"Il ne peut y avoir, notamment dans ce moment précis où la France fait face à la menace terroriste, de confrontation politique dans le cadre d'une primaire entre un président de la République et un Premier ministre", a fait valoir Manuel. Valls au chef de l'Etat lors de leur déjeuner hebdomadaire en tête à tête à l'Elysée, selon des propos rapportés à l'AFP par l'entourage du Premier ministre. Il a aussi assuré à François Hollande qu'il n'y "aurait jamais de crise institutionnelle" au sommet de l'Etat. "Et ce encore moins entre deux personnalités dont les rapports sont basés sur la confiance", souligne-t-on.

"Un climat serein et de confiance"

"Après la primaire de la droite et dans la perspective de celle de la gauche", le Premier ministre a expliqué "qu'il ne pouvait y avoir et qu'il n'y aurait jamais de crise institutionnelle". "Chacun connaît mon exigence et ma rigueur sur ces questions. Je suis chef du gouvernement, j'ai le sens de l'Etat", a-t-il martelé.

"C'est la conception que se fait Manuel Valls de son rôle dans les institutions et du sens de l'Etat", a-t-on ajouté à Matignon, où l'on souligne encore que "le Premier ministre et le président de la République se sont vus pendant deux heures, comme tous les lundis dans un climat serein et de confiance", en faisant "un point sur l'état de la menace terroriste" avant "d'évoquer la situation politique".

Manuel Valls a ainsi désamorcé, au moins provisoirement, la bombe qu'il avait lui-même lâchée au cours du week-end, n'excluant pas de se présenter contre le chef de l'Etat dans la primaire des 22 et 29 janvier, dans une interview au Journal du Dimanche

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