Manuel Valls affirme qu'il ne démissionnera pas, soulignant être le "chef du gouvernement" et avoir "le sens de l'Etat"

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Primaire à gauche : "Ca suffit la fragmentation", s'énerve Cambadélis
Primaire à gauche : "Ca suffit la fragmentation", s'énerve Cambadélis Primaire à gauche : "Ca suffit la fragmentation", s'énerve Cambadélis (FRANCE 2)

Le président et le Premier ministre ont déjeuné ensemble à la mi-journée à l'Elysée, après un week-end agité. 

Ce qu'il faut savoir

Manuel Valls écarte une démission en soulignant être "chef du gouvernement" et avoir "le sens de l'Etat", indique Matignon lundi 28 novembre, démentant la rumeur d'un remaniement après ses déclarations dans le Journal du dimanche. Le Premier ministre, qui laissait planer l'ombre de sa candidature à la présidentielle, a déjeuné à la mi-journée avec François Hollande à l'Elysée. Une rencontre qui s'est déroulée dans "une ambiance tout à fait cordiale et studieuse", selon les termes diplomatiques de l'entourage du président.  

Manuel Valls et François Hollande ont déjeuné ensemble à l'Elysée, lundi 28 novembre. Peu avant 15 heures, le Premier ministre a quitté l'Elysée sans faire de déclaration, selon le journaliste de franceinfo sur place. Manuel Valls était arrivé à la mi-journée. La rencontre devait permettre de clarifier la situation entre les deux hommes après un week-end agité à gauche. Plus tôt dans la matinée, les ténors du PS tentaient d'éteindre l'incendie, alors qu'une possible candidature de Manuel Valls à la primaire à gauche face à François Hollande embrase la majorité.


Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a estimé au micro d'Europe 1 que Manuel Valls avait "tout à fait la possibilité" d'être candidat, "mais à ce moment-là, il n'est plus Premier ministre". "Il n'y aura pas de primaire entre le président de la République et le Premier ministre. Cela ne peut pas s'imaginer", a-t-il néanmoins averti. 

Le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a demandé un peu plus tôt sur France 2 que s'"arrête" la "rage de fragmentation" à gauche. "Rien d'irréparable n'a été dit", a-t-il assuré, soulignant qu'il n'y avait "pas de désaccord politique stratégique" entre François Hollande et Manuel Valls.

 Le Premier ministre, qui faisait de sa loyauté à François Hollande sa marque de fabrique, a franchi un pas de plus dans la guerre psychologique livrée depuis plusieurs semaines au président de la République, en assurant dans Le Journal du dimanche qu'il se "prépare" et est "prêt" au "face-à-face" avec la droite.