PSA : le groupe va-t-il annoncer la fermeture d'Aulnay-sous-Bois?
"Un choc pour la nation" . Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, n'a pas mâché ses mots pour préparer l'opinion aux annonces amères attendues ce matin de la direction du groupe automobile PSA Peugeot Citroën. Les syndicats s'attendent en effet à des mesures d'économies draconiennes.
Les salariés se préparent notamment à de nouvelles suppressions d'emplois, jusqu'à 10.000 en France, soit deux fois plus que le précédent plan de réduction des effectifs. Les structures administratives et commerciales du groupe risquent d'être
durement rabotées et tous les sites pourraient subir des
restructurations. Le pire pourrait arriver à Aulnay-sous-Bois, en Seine-saint-Denis. La direction pourrait confirmer que la production du modèle qui succèdera à la Citroën C3 ne sera pas confiée au site de région parisienne, ce qui voudrait dire une fermeture prochaine. L'usine serait alors le premier site automobile français à mettre la clé sous la porte depuis la fin de l'usine Renault Billancourt, il y a 20 ans.
D'autres sites, comme celui de Rennes pourraient subir des pertes d'effectifs drastiques, depuis que l'alliance avec GM a modifié les ambitions du groupe sur les grandes routières. Des menaces pèsent aussi sur l'avenir de Sevelnord, dans le Nord.
Ces annonces inquiètent aussi au plus haut point au gouvernement. Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a juré qu'il n'était pas question de laisser tomber l'insdustrie automobile. Le ministre du Travail, Michel Sapin a prévenu qu'il exigerait de Peugeot "qu'il y ait un vrai dialogue social, une vraie transparence ".
Le premier constructeur automobile français souffre d'une chute de ses ventes en Europe depuis l'été dernier. Il est plompé par une perte opérationnelle courante de 92 millions d'euros dans l'automobile en 2011. Et 2012 risque d'être encore pire.
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