Cet article date de plus de six ans.

Droit de réponse du Président aux parlementaires: "Ça ne menace pas l’équilibre de nos institutions" selon Castaner

Publié
Temps de lecture : 3min - vidéo : 4min
Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

"Discours fleuve, de Premier ministre, de chef de parti"…. Après l’allocution d’Emmanuel Macron devant le Congrès, les réactions des sénateurs n’ont pas manqué, ce mardi.

La sénatrice LR, Anne Chain-Larché n’a pas vraiment apprécié "le discours fleuve" d’Emmanuel Macron devant le Congrès qui ressemblait, selon elle, "à un discours de Premier ministre, de chef de parti". "Dans la Vème République, il revient au Premier ministre de défendre l’action (du gouvernement) et d’en débattre avec le Parlement" a-t-elle fait remarquer. "Souhaitez-vous la disparition de la Vème République ?" a-t-elle demandé à Christophe Castaner, lors des questions d’actualité au gouvernement.

Le ministre en charge des Relations avec le Parlement a rappelé l’Histoire de cette’interdiction faite au Président de la République de pouvoir débattre avec le Parlement qui remonte "au talent oratoire d’Adolphe Thiers alors président de l’exécutif sous la IIIe République". "Ce talent était tellement redouté qu’effectivement, l’Assemblée majoritairement monarchiste a pris la décision d’interdire au président de la République de venir siéger dans les deux hémicycles de notre Parlement".

Emmanuel Macron a annoncé lundi qu’il soutiendrait un amendement dans le cadre de la révision constitutionnelle qui permettra au chef de l’État de répondre aux interpellations des parlementaires. "Sachez qu’en aucun cas ça ne menace la responsabilité du gouvernement et du Premier ministre qui trois fois par semaine à l’occasion de vous répondre et en aucun cas ça ne menace l’équilibre de nos institutions" a-t-il assuré.

"Le gâteau"  partagé entre les Français les plus riches

"Pour partager le gâteau, la première condition est qu'il y ait un gâteau". Cette phrase prononcée par Emmanuel Macron au Congrès de Versailles n’a pas échappé, non plus, au sénateur, membre du groupe communiste, Pierre-Yves Collombat, qui, a indiqué que pour sa part "il y avait bien un gâteau" : "la fortune des 500 français les plus riches a doublé" et celle des 10 plus riches a quadruplé" a-t-il fait valoir avant d’ajouter : "A quand un plan pauvreté pour ces malheureux ?" Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux lui a répondu en filant la métaphore. "Vous considérez que le gâteau, une fois produit, doit être entièrement mangé pour que les meilleurs boulangers et pâtissiers du pays aillent ensuite produire des gâteaux à l’extérieur de nos frontières ».

Benjamin Griveaux a reconnu que « la richesse dans ce pays a été inégalement répartie depuis un demi-siècle ». « Ce sûr quoi nous travaillons c’est à sa meilleure répartition. Nous y avons consacré un projet de loi (Pacte) qui sera débattu sur ces bancs et il mérite que nous le traitions loin des caricatures et avec acuité". Pierre-Yves Collombat a de nouveau pris la parole. "La seule modernité de votre politique, c’est son dogmatisme" a-t-il rétorqué.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.