Racisme dans la police : Gérald Darmanin propose une rencontre à Audrey Pulvar qui "saisit la main tendue"
La candidate aux régionales en Île-de-France a déclaré mardi sur LCI que "la police n'est pas raciste". Le cabinet du ministre de l'Intérieur précise que "rien n'est acté" concernant le dépôt de plainte qui la vise.
Deux jours après avoir annoncé qu'il souhaitait déposer plainte contre Audrey Pulvar, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, propose une rencontre à la candidate aux élections régionales en Île-de-France, dans un tweet publié mardi 25 mai. Il dit avoir "entendu, ce matin, les propos d'Audrey Pulvar sur LCI, explicitant clairement que, pour elle, la police n'était pas raciste" et en prendre acte. Lors d'une conférence de presse, Audrey Pulvar a expliqué qu'elle "saisit la main tendue".
"Je me rendrai à cette invitation avec enthousiasme et un esprit purement républicain qui m'anime depuis toujours", a précisé Audrey Pulvar.
Peu avant, sur LCI, Audrey Pulvar a affirmé que "toute la police n'est pas raciste. Non, tous les policiers ne sont pas racistes, ne sont pas violents". L'ancienne journaliste rappelle qu'elle avait déjà tenus ces propos dans les discours qui lui sont aujourd'hui reprochés. Elle ajoute : "Je le dis depuis des années. Je soutiens la police nationale en tant qu'institution, je soutiens les policiers, dont je sais qu'ils sont des cibles et particulièrement ces dernières années, des cibles d'attaques très violentes, d'insultes au quotidien, parfois de crachats, et des attaques qui, parfois, vont jusqu'à ce qu'ils perdent leur vie et c'est évidemment déplorable, c'est inadmissible et c'est condamnable. Je l'ai déjà dit un nombre incalculable de fois."
J’ai entendu, ce matin, les propos de madame Audrey Pulvar sur @LCI explicitant clairement que, pour elle, la police n’était pas raciste. J’en prends acte. Je lui propose de la rencontrer dans les prochains jours.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 25, 2021
Elle maintient néanmoins ses critiques sur la présence de Gérald Darmanin dans la manifestation des policiers devant l'Assemblée nationale, pendant que les députés examinaient une loi sur la justice. Elle répète ne pas être intimidée par ses menaces de déposer plainte, qui n'a "qu'un but, c'est de faire de la politique".
Le cabinet du ministre de l'Intérieur précise à franceinfo que, mardi, cette plainte n'a pas encore été déposée car le ministre était en déplacement à Marseille toute la journée de lundi. Il ajoute que, puisque le ministre souhaite échanger avec la candidate aux élections régionales en Île-de-France, "rien n'est acté" sur le fait d'aller jusqu'au bout ou d'abandonner ce dépôt de plainte.
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