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Réforme territoriale : l'union Limousin/Aquitaine fait grincer des dents

Le rapprochement Limousin/Aquitaine, proposé par le député socialiste Carlos Da Silva et soutenu par le gouvernement, ne plaît pas à tout le monde. Si le président UMP de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, regrette que le Poitou-Charentes en soit exclu, Alain Rousset, président PS de la région Aquitaine, critique une proposition qui manque de clarté.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le député PS Carlos Da Silva, rapporteur du projet sur la réforme territoriale. © MaxPPP / Christophe Petit Tesson)

Le Limousin et l’Aquitaine ensemble dans la nouvelle carte des régions. C’est ce que propose, devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, le rapporteur socialiste du projet sur la réforme territoriale et proche de Manuel Valls, Carlos Da Silva. Une nouvelle proposition qui intervient après l’audition de plusieurs centaines d’élus français et qui devrait être débattue mercredi.

Lundi soir, Carlos Da Silva avait déjà dévoilé sa nouvelle carte sur twitter. Seule modification, le Limousin, qui était dans la précédente mouture rattaché à la grande région Centre et Poitou-Charentes, rejoint l’Aquitaine.

Une modification qui relève de l’ "évidence " pour le rapporteur socialiste. "Le Limousin ne se retrouvait pas dans cette région présentée initialement ", a-t-il expliqué sur France Info.

Pour Carlos Da Silva, une première modification (fusion Aquitaine-Limousin) était évidente

Et la région Poitou-Charentes ?

Le mariage entre une région riche, l’Aquitaine, et une région moins bien lotie, le Limousin, serait donc plus équilibré.  Si il est approuvé la nouvelle région, dont la capitale serait Bordeaux, s’étendra sur 58 000 km2 et réunira quatre millions d’habitants répartis dans huit départements.

Mais cette réunion n’est pas du goût de Dominique Bussereau, président UMP de Charente-Maritime. Pour ce dernier, Carlos Da Silva a oublié la région Poitou-Charentes. "C’est contraire à tout ce qu’a fait jusqu’à présent le Parti socialiste. Monsieur Da Silva a juste oublié la région Poitou-Charentes, alors que les sondages faits par la presse quotidienne régionale auprès de la population vont jusqu’à 84% de souhaits des habitants d’aller en Aquitaine." 

Dominique Bussereau, président UMP de Charente Maritime.

Pour Alain Rousset, président de la région Aquitaine, ces nouvelles propositions manquent de précision. Il demande davantage de clarté sur les compétences de ces futurs régions.  "Le problème ce n'est pas la taille, mais le problème c’est les compétences. Les Français ont besoin de savoir qui fait quoi, qui est responsable de quoi. Dans cette France centralisée, nous ne savons pas qui fait quoi et tout remonte à l’Etat ."

Alain Rousset, président de la région Aquitaine.

Vendredi, le Sénat avait rejeté la carte dessinée par le gouvernement en votant la suppression de l’article 1er du projet laissant le champ libre aux députés. Ce mardi, 18 parlementaires ont également signé une tribune dans le journal Libération pour demander le rattachement des Pays de la Loire à la Bretagne.

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