Régionales : Hollande a déjà le regard vers le premier tour de 2017
A droite et au centre, 2016 sera l’année de la primaire avec déjà un débat qui commence. Les sarkozystes aimeraient qu'il s'ouvre avant l’été et non pas en novembre, pour éviter une trop longue guerre des chefs. Et François Hollande se projette lui vers l'année d'après. Ce lundi, le chef de l'Etat s'est réveillé avec la même équation à résoudre qu’avant les élections régionales : comment arriver en deuxième position face à Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle en 2017 pour pouvoir la battre en finale. Le ticket vaut cher.
Quand on regarde les sondages, si Alain Juppé est candidat, François Hollande est troisième et donc éliminé. Si c’est Nicolas Sarkozy qui est qualifié, François Hollande et lui sont ex-aequo. L’enjeu pour lui c'est de rassembler la gauche et empêcher une candidature écologiste.
Le référendum comme couteau suisse
Etre le rempart face au FN, c’est une chose, mais le PS et les frondeurs réclament bien davantage, du changement sur la ligne. Ce qui n’est pas à l’ordre du jour. Il n’est pas question non plus de remaniement, ni de changement de cap, mais d’une accélération des réformes. Dans les trois prochaines semaines, François Hollande va se poser en "protecteur" : contre Daech, contre le chômage. Le chef de l’Etat va parler nation, engagement et état d’urgence. La révision de la constitution est aussi toujours sur la table. Il est question d’un examen de l’avant-projet le 23 décembre. François Hollande aura aussi l'ocacsion de s'adresser aux Français lors des voeux dans deux semaines, avec seul message : tenir bon face à Daech, rassembler la nation.
Si François Hollande veut tirer les leçons des régionales, et "du plus jamais ça" entendu depuis dimanche soir, à l’issue du second tour, le président de la République a toujours entre ses mains l’arme du référendum, un moyen risqué mais efficace, surtout si la consultation est à questions multiples et porte à la fois sur la sécurité, l’état d’urgence, les pratiques politiques, comme le nombre de députés et pourquoi pas une réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ou encore les langues régionales. Un référendum qui n’est pas à l’ordre du jour, pour l’instant…
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