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Régionales : Manuel Valls persiste et signe sur l'hypothèse d'une fusion

Le Premier ministre a estimé ce jeudi qu'écarter l'hypothèse d'une fusion des listes du PS et des Républicains "reviendrait à mentir aux Français".
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Selon Manuel Valls, la question d'une éventuelle fusion PS-droite "se posera" au soir du 1er tour des régionales © MaxPPP)

Le Premier ministre, Manuel Valls assume sa stratégie pour éviter qu’une des grandes régions françaises tombent dans l’escarcelle du Front national lors des élections de décembre. Manuel Valls l'a redit ce jeudi sur la chaîne de télévision Public Sénat, " le soir du premier tour, il ne faudra écarter aucune hypothèse et tout faire pour empêcher le Front national de gagner une région et nous verrons dans quelles conditions, en fonction des résultats" .

"C’est tout simplement ce que j’ai voulu dire, n’écarter aucune  hypothèse. Et ceux qui écartent une hypothèse mentent aux Français."

Ajoutant que "la gauche a toujours pris ses responsabilités, en ne se réfugiant pas dans un ni-ni", Manuel Valls renvoie la balle à droite.

"La droite républicaine devra aussi faire le choix, ne pas renvoyer dos à dos l’extrême droite et la gauche" : le Premier ministre, Manuel Valls sur Public Sénat

Une polémique lancée en septembre

L'idée développée par Manuel Valls n'est pas nouvelle mais elle est pourtant très mal reçue. Il y a deux mois, un "ministre influent" du gouvernement avait en revanche défendu cette stratégie. France Info s'en fait alors l'écho et l’idée avait déclenché une belle polémique. Pourtant, en coulisses, l'idée gagne du terrain, au fur et à mesure que la catastrophe annoncée aux régionales se précise, mais divise.

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Tout le monde n'apprécie pas les développements de Manuel Valls, à l'instar de Pierre de Saintignon, tête de liste PS en Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui dit "stop" aux petites phrases du Premier ministre. Se taire jusqu'au soir du 6 décembre, afin de ne pas démobiliser son propre électorat, Manuel Valls aurait mieux fait de s'abstenir de tout commentaire, pense très fort le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis. "Je n'ai pas l'habitude de mettre mon caleçon avant mon pantalon, il faut faire les choses dans l'ordre" dit-il.

"J'appelle tous les socialistes à se concentrer sur le premier tour"

D'autres voix disent pourtant tout haut ce que Manuel Valls affirme en petit comité, notamment l’actuel patron de la région Aquitaine, candidat à sa réélection, Alain Rousset en se demandant sur France Info "pourquoi il y aurait -il une crainte à avoir des grandes coalitions ?"

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Une alliance républicaine face au FN, c'est précisément le contour de l’UMPS dénonçé par Marine Le Pen, ravie que Manuel Valls clarifie le débat. "Ce moment est arrivé, l'UMPS est né dans la bouche de Manuel Valls" se réjouit la présidente du Front national. Cet argumentaire balayé par Manuel Valls, il faut assumer, dit-il le fait qu’il y ait le FN d'un côté et une droite républicaine de l'autre. C’est un moyen pour le Premier ministre de se poser en rempart contre le parti de Marine Le Pen. C’est aussi une façon de rejeter sur la droite la responsabilité d'éventuelles victoires frontistes puisqu'elle ne veut pas entendre parler de fusion de listes.  

Il n’est pas certain que le point de vue de Manuel Valls soit partagé à l'Elysée. Il y a quelques semaines, avant le lancement de la campagne des régionales, François Hollande évoquait en privé "une vieille idée, ingérable, qui ne marche pas" . Ce serait offrir à l'extrême-droite ce qu'elle attend, confiait alors le chef de l’Etat.

La fusion proposée par Manuel Valls : analyse de Louise Bodet

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