Remaniement : Ayrault pour un gouvernement resserré, autour de lui
Fatigué, usé Jean-Marc Ayrault ? Lui ne se sent pas du tout sur cette pente. Dans une longue interview au Parisien Dimanche, le Premier ministre balaye tous les sujets qui font l'actualité, du chômage aux impôts, des dépenses publiques aux gaz de schiste. Et il revient aussi sur la question d'un remaniement ministériel, qui hante les couloirs des cabinets comme les salles de rédaction.
"Plan social" chez les ministres ?
Il verrait d'un bon oeil des coupes claires dans les rangs des ministres, avec un gouvernement resserré : "En Europe, beaucoup ont moins de ministres et ça ne marche pas plus mal ". Chaque titulaire de marocain pourra donc se lancer dans une introspection pour savoir si il fait partie de ceux sans qui ça ne marcherait pas plus mal.
"La décision appartient au président de la République ", précise poliment l'hôte de Matignon, mais il y a une personnalité politique qu'il verrait volontiers à la tête de cette équipe de choc : lui. Et à ceux qui le sentent assis sur la sellette, il répond "commentaire, spéculation, fantasme ". Au passage, il précise être l'un de ceux qui voient le plus le président de la République et jure que le sujet de son départ n'est jamais évoqué.
Objectif manqué sur le chômage
Ce dont parlent les deux hommes, à en croire Jean-Marc Ayrault, ce sont les "réformes ". Et en tout premier celles qui sont nécessaires à la lutte contre le chômage. Sans endosser un échec sur l'inversion de la courbe, il admet que les objectifs n'ont pas tous été atteints et mise sur le pacte de responsabilité. Au passage il promet qu'il n'y aura pas nouvelle augmentation d'impôts ni d'impôt supplémentaire.
Ce sont, assure-t-il, des économies qui financeront les dispositifs mis en place comme le crédit d'impôt compétitivité (CICE) et ses 30 milliards d'euros. Economies sur la Sécu, mais pas à coup de déremboursements, jure Jean-Marc Ayrault, mais de réformes structurelles. Il veut aussi rationnaliser les dépenses de l'Etat en faisant le ménage dans les opérateurs qui se sont montrés trop gourmands.
Il ferme par ailleurs la porte à l'exploitation des gaz de schiste, souhaité par plusieurs ministres pour, justement, trouver des revenus supplémentaires.
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