Députés ou sénateurs, qui sont les parlementaires victimes du remaniement ?
Non reconduits dans leurs fonctions, de nombreux anciens ministres vont retrouver leur siège de parlementaire, au détriment de leur suppléant.
Ecartés du gouvernement, ils ne sont pourtant pas les plus à plaindre. Parmi les dix-sept recalés du remaniement, ceux qui ne passent pas de l'équipe Ayrault à l'équipe Valls, beaucoup vont retrouver leur siège de parlementaire, que ce soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat. Les véritables victimes, ce sont leur suppléant, qui occupaient leur fauteuil de parlementaire depuis, et qui vont devoir laisser leur place. Francetv info fait le point sur ces sortants.
Ceux qui sont éjectés de l'Assemblée
Son nom était évoqué pour un secrétariat d'Etat. Jérôme Guedj ne sera finalement ni au gouvernement, ni au Parlement. L'élu de l'Essonne doit laisser son siège de député à François Lamy, ancien ministre délégué à la Ville. Il aurait pu rebondir dans l'équipe Valls, "mais il s'est disqualifié en s'abstenant (...) sur le vote de confiance au gouvernement", explique un conseiller proche de Matignon au Parisien.
Vincent Feltesse, candidat malheureux à la mairie de Bordeaux (Gironde), devra laisser la place à l'assemblée à Michèle Delaunay, ancienne ministre déléguée aux Personnes âgées. Même sort pour Danièle Hoffman-Rispal, suppléante de Cécile Duflot. La socialiste se dit "dépitée" dans une interview au Figaro : "Je n'en veux pas à Cécile Duflot, mais j'en veux au PS qui m'a, de fait, exclu."
Le scénario est similaire pour Jean-Pierre Fougerat, suppléant de Jean-Marc Ayrault, Franck Montaugé (suppléant de Philippe Martin, ex-ministre de l'Ecologie), Hélène Vainqueur-Christophe (Victorin Lurel, ex-ministre des Outre-Mers), Florence Delaunay (Alain Vidalies, ex-ministre des Relations avec le Parlement), Sylvie Pichot (Guillaume Garot, ex-ministre chargé de l'Agroalimentaire) et Avi Assouly (Marie-Arlette Carlotti, ex-ministre aux Personnes handicapées).
Il pourrait repasser par les urnes
Pierre Moscovici, qui lorgne sur un poste à Bruxelles, devrait provoquer une législative partielle dans le Doubs s'il est effectivement nommé à la Commission européenne. Car cette fonction européenne ne permet pas de transmettre un mandat à un suppléant, rappelle France 3 Franche-Comté. Dans ce cas, le combat serait difficile pour son suppléant Frédéric Barbier.
Ils quittent le Sénat
Le Sénat n'est pas épargné par ce jeu de chaises musicales. Doivent quitter le palais du Luxembourg Hélène Lipietz (qui avait remplacé Nicole Bricq, ex-ministre du Commerce extérieur), André Vairetto (Thierry Repentin, ex-ministre aux Affaires européennes), Stéphane Mazars (Anne-Marie Escoffier, ex-ministre de la Décentralisation) et Kalliopi Ango Ela (Hélène Conway-Mouret, ex-ministre des Français de l'étranger).
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