Remaniement : face à "une démocratie gravement abîmée", Sophie Binet appelle à "un changement de cap d'urgence"

La secrétaire générale de la CGT était l'invitée du "8h30 franceinfo" mardi.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT sur franceinfo, le 9 janvier 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Au lendemain de la démission d'Élisabeth Borne, Sophie Binet affirme haut et fort qu'elle n'attend rien du remaniement. "Aujourd'hui, le quinquennat d'Emmanuel Macron est un naufrage, ce n'est pas avec des rustines qu'on va réparer le Titanic", ironise mardi 9 janvier sur franceinfo la secrétaire générale de la CGT. La nomination du nouveau Premier ministre est attendue "en fin de matinée", précise l’entourage du président de la République à franceinfo.


Élisabeth Borne "part après vingt-trois 49.3, après une réforme des retraites imposée de force contre l'opinion, la rue, le Parlement" et "après une loi sur l'immigration écrite sous la dictée du Rassemblement national", résume Sophie Binet. Si l'ex-cheffe du gouvernement "s'est comportée comme une soldate vis-à-vis d'Emmanuel Macron", elle lui reconnaît toutefois des "qualités" : "c'est quelqu'un de rigoureux et de droit, dans le dialogue, c'était plutôt utile".


Il n'empêche, "le bilan n'est pas bon". "C'est le bilan d'Emmanuel Macron, d'une démocratie abîmée", juge-t-elle. "On voit bien qu'aujourd'hui, c'est lui qui décide de tout, et c'est bien un problème démocratique", souligne-t-elle. Ce remaniement ne fait pas exception : il "décide de tout, jusqu'à la composition du cabinet du Premier ministre, jusqu'à la composition du gouvernement que le Premier ministre est, normalement, supposé composer".

Les noms de Gabriel Attal ou encore de Sébastien Lecornu circulent pour remplacer Élisabeth Borne, mais pour la syndicaliste, ce n'est pas un sujet. "Le débat ce n'est pas le nom, c'est le contenu de la politique", estime-t-elle. Or, "Emmanuel Macron est dans le déni complet de la situation catastrophique et de l'abîme dans lequel il mène le pays. Il faut un changement de cap d'urgence". "J'attends, je souhaite, j'appelle à un changement de politique", insiste-t-elle.

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