Remaniement : pourquoi parle-t-on de "maroquin ministériel" ?
Après un mois d'attente et une crise ouverte par François Bayrou, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont fini par nommer la deuxième moitié d'un gouvernement un peu moins resserré qu'espéré, avec l'entrée de Nicole Belloubet à l'Education nationale à la place d'Amélie Oudéa-Castéra.
Comme dans tout remaniement, certains ministres sont restés à leur poste, d'autres voir leurs attributions modifiées, quand d'autres vont quitter fonctions... Les portefeuilles ministériels vont aussi bouger, avec des ministres qui pourraient voir leurs prérogatives élargies, ou au contraire réduites. On parle aussi de "maroquins ministériels" pour désigner ces portefeuilles.
Un terme qui vient de la maroquinerie
Au sens propre, le dictionnaire Larousse définit le maroquin comme une "peausserie de chèvre, de tannage végétal, utilisée principalement en maroquinerie et pour la reliure". Le mot est dérivé du mot Maroc puisque, précise le dictionnaire, le maroquin a dans un premier temps été importé de ce pays, à partir du XVIe siècle.
C'est un "cuir de bouc ou de chèvre tanné" dont on peut faire un "portefeuille, une serviette", précise l'Académie française. Le site spécialisé "Tout en cuir" assure qu'il était "autrefois considéré comme le cuir le plus précieux".
Par extension, ce terme, pris au sens figuré, appartient au registre plutôt familier et est synonyme de "portefeuille ministériel". On peut dire par exemple d'un membre du gouvernement, d'un député, etc. qu'il "obtient un maroquin aux Affaires étrangères". Le maroquin étant un cuir de qualité, on comprend alors que le bien est précieux et que tous les dossiers importants sont placés à l'intérieur de ce "portefeuille", ou plutôt dans ce cas précis, d'un porte-documents.
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