Retraites : l'opposition décidée à batailler "jusqu'au bout"
Ont-ils encore vraiment l'espoir de contrer la réforme ? Ou est-ce un simple baroud d'honneur ? Difficile de le savoir. Toutefois, les élus de gauche semblent décidés à ne pas accepter la défaite avant d'avoir tout tenté. "Nous avons dit que nous mènerions la bataille jusqu'au bout", rappelle Jean-Marc Ayrault, le patron des députés socialistes, en annonçant qu'un recours allait être déposé au Conseil constitutionnel.
La loi, une fois votée par le Sénat aujourd'hui et par l'Assemblée Nationale demain, sera donc examinée par les Sages. Ils devront notamment vérifier si le texte est conforme aux principes généraux du droit, comme par exemple le principe
d'égalité concernant les dérogations accordées à certains
parents de familles nombreuses.
Si le Conseil constitutionnel valide le texte, il n'y aura plus aucun obstacle législatif ou juridique. Nicolas Sarkozy pourra donc promulguer la loi, ce qu'il prévoit de faire à la mi-novembre. Une délégation d'élus de gauche (Verts, PCF, Parti de Gauche) s'est cependant rendue aujourd'hui à l'Elysée pour tenter de convaincre le chef de l'Etat d'y renoncer et d'ouvrir un débat national. Peine perdue : "On a eu
confirmation qu'il y a une volonté de ne pas négocier, qu'il
faut que la loi passe" a affirmé Marie-George Buffet à sa sortie de l'Elysée.
Si elle perd la bataille des retraites, la gauche n'estimera pas pour autant avoir perdu la guerre. Elle donne rendez-vous aux opposants à la prochaine présidentielle : "ce que nous avons à faire, affirme ainsi le socialiste François Hollande, c'est de
permettre que cette colère qui n'a pas pu trouver son résultat social,
parlementaire, puisse trouver son résultat, sa traduction politique en 2012".
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