Samia Ghali : "Paris ne voulait pas d’une Arabe à la tête de Marseille"
Les primaires socialistes à Marseille en vue des municipales de 2014 s’étaient terminés par un duel entre Patrick Mennucci et Samia Ghali. Invitée de Tout et son contraire, la chronique de Philippe Vandel, la sénatrice et maire des quartiers nord revient sur sa défaite. L’élue dit avoir été victime de "racisme " de la part de sa famille politique.
L'échec des primaires
Samia Ghali explique que sa pole position à l’issue du premier tour des primaires, n’a pas plu aux instances parisiennes.
"Je suis arrivée en tête avec plus de 1.000 voix d’avance au premier tour. Derrière, le parti, en tout cas le gouvernement de l’époque avait donné des consignes claires à tous les autres candidats pour dire "Tout sauf Samia Ghali."
Les autres candidats ont-ils soutenus Patrick Mennucci ? "Oui ", répond Samia Ghali, "à la demande de Paris ". Le mot "racisme " est alors lâché par Samia Ghali.
"Une Arabe à la tête de la ville de Marseille ? Impossible"
Y a –t-il du racisme dans les instances du parti socialiste ? "Oui bien sû r" dit l’élue des quartiers nord de Marseille.
"Je l’ai vécu. Pour Marseille, venant de Paris, il ne fallait surtout pas Samia Ghali, issue de l’immigration, c’est une Arabe. Il faut dire les choses comme elles sont. Et une Arabe, à la tête de la ville de Marseille, ce n’est pas possible, alors que les Marseillais eux, y était prêts."
Patrick Menucci avait remporté la primaire à Marseille et gagné le droit de s’opposer au maire sortant UMP Jean-Claude Gaudin, réélu pour un quatrième mandat.
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