Sarkozy au Figaro : encore et toujours le changement
Maintenir le cap, envers et contre tout. Contre, par exemple, les sondages d'opinion, qui dévissent les uns après les autres... Nicolas Sarkozy tient à faire savoir qu'il mène sa barque de main de maître. Dans un entretien-fleuve donné ce matin au Figaro, il réaffirme ses fondamentaux.
Il ne faut pas “se laisser distraire par les péripéties”, affirme-t-il. “J'ai un
cap, je tiendrai ce cap”. L'objectif? “Faire en sorte que toutes les réformes qui n'ont pas été engagées en France depuis tant d'années soient conduites à leur terme.”
Retour aux grands thèmes, donc, qui ont fait le succès de sa campagne présidentielle. L'économie d'abord, dans un contexte international qui “doit nous encourager à accélérer les réformes”. “L'élévation du niveau de vie des Français, de tous les Français, est un objectif central de ma politique”, réaffirme président “du
pouvoir d'achat”.
Exit le plan de rigueur annoncé par l'opposition. Ces politiques “ne mènent à rien. (...) C'est la réforme qui amènera les économies et ce sont les économies et la croissance qui amèneront la réduction des déficits.”
Pour enrayer la baisse du pouvoir d'achat, il écarte un coup de pouce sur les salaires ou sur le Smic, mais annonce pour juin une loi pour généraliser l'intéressement, avec “des incitations fiscales pour encourager les entreprises”.
La politique, ensuite. Toujours très ferme, Nicolas Sarkozy redit son intention de passer outre la censure du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté. “Je veux que les criminels dangereux qui ont été condamnés avant l'adoption de la loi créant la rétention de sûreté ne puissent pas être rendus à la liberté s'ils sont toujours dangereux.”
Pas de changement du côté du gouvernement. “Le président de la République doit choisir le meilleur pour mettre en œuvre sa politique. C'est le choix que j'ai fait avec François Fillon.” Pas de remaniement ministériel à l'horizon. Car, explique-t-il, “le
lendemain de la présidence française de l'Union européenne sera certainement un rendez-vous important”.
Le président, en perte de vitesse dans les sondages depuis plusieurs semaines, reconnaît bien avoir commis quelques erreurs, mais ne s'y attarde pas: “On en commet, j'en ai commis. Je ne m'exonère de rien, mais je ne crois pas utile de commenter en
permanence l'écume des choses.” Tout juste reconnaît-il quelques erreurs dans les prises de parole de ses conseillers et des maladresses de communication qui ont pu choquer...
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