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Second tour : toute la gauche soutient Hollande, Sarkozy isolé à droite

Si les candidats centristes ou de droite déboutés au premier tour entretiennent le suspense autour de leur possible ralliement à l'un ou l'autre des candidats, la gauche se rassemble autour de François Hollande.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
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Ils sont encore quelques uns à ne pas avoir (encore) donné de consigne de vote parmi les candidats malheureux à la présidentielle. L'argument avancé est, le plus souvent, celui du "les électeurs ne m'appartiennent pas" . Marine Le Pen (17,9%), François Bayrou (9,1%) ou Nicolas Dupont-Aignan (1,8%) se refusent toujours pour le moment à soutenir l'un ou l'autre des finalistes. 

La droite et le centre hésitent

Nicolas Sarkozy a besoin de ce total de 28,8% s'il veut avoir une chance de l'emporter malgré des sondages très en sa défaveur. Marine Le Pen d'abord : selon son entourage il y a très peu de chances pour que, le premier mai prochain, elle appelle à voter pour l'un ou l'autre des candidats. Sans l'avouer publiquement, elle a tout intérêt à ce que le président sortant perde pour incarner "la seule et véritable opposition à la gauche ultralibérale, laxiste et libertaire" , comme elle le disait au soir du premier tour.

Le choix de François Bayrou est plus compliqué à prédire, faute de boule de cristal. En 2007, le patron du Modem avait refusé de donner une consigne à "ses" électeurs, cette fois il ne prévoit de s'exprimer que le 3 mai, après le débat télévisé entre les deux candidats. Selon Ségolène Royal, "il ne fera rien, comme d'habitude" , même s'il a pris ses distances avec Nicolas Sarkozy qu'il accuse de "valider le discours du Front national" .

Nicolas Dupont-Aignan ironise à propos du président sortant : "Il ne suffit pas d'enlever sa Rolex pour être le candidat du peuple." Néanmoins, le candidat de Debout la République explique qu'il "réfléchit" à sa position, difficile de dire s'il restera sur sa ligne "ni-ni".

À gauche, le PS fait le plein

Aucune ambiguité à la gauche du Parti socialiste en revanche, Jean-Luc Mélenchon avec ses 11,1% a appelé dès dimanche soir à "battre Nicolas Sarkozy" en utilisant "le bulletin François Hollande" , cela "sans rien demander en échange" .

De la même manière, Eva Joly (2,3%) pour Europe-Écologie-Les Verts soutient le candidat socialiste. Il faut dire que son parti est lié avec celui du favori des sondages par un accord conclu en novembre et qui pourrait permettre aux écologistes d'obtenir une vingtaine de sièges à l'Assemblée nationale.

À la gauche de la gauche, Philippe Poutou (1,2%) pour le NPA demande aux électeurs de "dégager Sarkozy le 6 mai" , sans pour autant apporter "aucun soutien à la politique de Hollande" . Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière (0,6%), fidèle à la ligne du parti d'Arlette Laguiller, appelle les citoyens à décider "selon leur conscience" .

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