Selon Najat Vallaud-Belkacem, la cohabitation est "envisageable" mais ne serait pas "la meilleure des choses"
Invitée de l'émission "Les 4 vérités" sur France 2, mardi 22 mai, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé que si la cohabitation était "envisageable dans l'absolu", elle conduirait à des "blocages évidents".
InvitĂ©e des "4V" sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem a de nouveau mis en garde contre une cohabitation et a rappelĂ© que la loi sur le harcĂšlement sexuel serait l'un des premiers textes Ă ĂȘtre Ă©tudiĂ©s par le Parlement.
Il faut "une majorité solide et cohérente"
"Tout est envisageable dans l'absolu", a noté la porte-parole, interrogée sur l'éventualité d'une cohabitation aprÚs les législatives, mais un tel scénario, a-t-elle relevé, serait "inédit".
"Les Français, a souligné la porte-parole, viennent de donner leur confiance à un président de la République sur un programme trÚs précis, un programme fait de changements, un programme de réorientation de la construction européenne, de réformes fiscales..."
"Virer de bord maintenant en changeant de majorité pour les législatives (...) conduirait à un certain nombre de blocages évidents et d'immobilisme dans le pays", a-t-elle poursuivi.
"TrÚs concrÚtement, je voudrais que les Français puissent voir trÚs rapidement le changement, les familles, les entreprises notamment". "Pour mettre la croissance au coeur des discussions, il faut que le président soit accompagné d'une majorité solide et cohérente", a-t-elle ajouté.
Lundi 21 mai sur Radio Classique, Mme Vallaud-Belkacem, avait estimé qu'une cohabitation en cas de victoire de la droite aux législatives des 10 et 17 juin créerait "une crise politique éminemment grave".
La loi sur le harcÚlement sexuel : "une priorité"
La ministre des droits des femmes a également affirmé que la loi sur le harcÚlement sexuel était une "priorité absolue", car "toutes les victimes du harcÚlement se retrouvent dans un vide juridique préoccupant".
Le Conseil constitutionnel a abrogé début mai, avec effet immédiat, l'article du code pénal sur le harcÚlement sexuel, dont il a jugé la formulation trop floue. Toutes les procédures en cours fondées sur cet article sont de fait annulées.
"La priorité sera d'écouter les associations pour définir la nature du texte à adopter", a-t-elle dit. Mme Vallaud-Belkacem a aussi précisé vouloir mettre l'accent sur "la prévention et l'organisation de campagnes de communication".
Et d'affirmer que "ce texte sera Ă©tudiĂ© par le Parlement dĂšs que l'AssemblĂ©e sera Ă©lue", ajoutant qu'il devrait "ĂȘtre trĂšs sĂ©curisĂ© pour ne pas avoir Ă ĂȘtre abrogĂ© par le Conseil constitutionnel".
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