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Sénatoriales dans les Hauts-de-Seine: "Il y a le feu à la maison", dit Devedjian

Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a appelé les grands électeurs à ne pas disperser leurs suffrages lors des élections sénatoriales, estimant qu'"il y a le feu à la maison".
Article rédigé par Francetv 2012
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Patrick Devedjian au conseil général des Hauts-de-Seine à Nanterre le 31-3-2011 (AFP - MIGUEL MEDINA)

Le président du conseil général des Hauts-de-Seine a appelé les grands électeurs à ne pas disperser leurs suffrages lors des élections sénatoriales, estimant qu'"il y a le feu à la maison".

"Le Sénat peut se jouer à très peu de sièges. Je veux combattre la dispersion des voix qui peut nous coûter un siège. Même si la liste [officielle de l'UMP] ne nous donne pas entièrement satisfaction, l'enjeu est beaucoup plus important que nos éventuels ressentiments", a affirmé Patrick Devedjian jeudi lors d'une réunion électorale à Antony (Hauts-de-Seine), ville dont il est maire, en présence de la tête de liste UMP dans les Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, et du président du Sénat, Gérard Larcher.

Début juillet, Patrick Devedjian avait estimé que la présence d'Isabelle Balkany (première adjointe au maire de Levallois, Patrick Balkany, dont elle est l'épouse), en quatrième position sur la liste UMP aux sénatoriales dans les Hauts-de-Seine, était "loin de faire l'unanimité" dans le département et favorisait "l'émergence de listes dissidentes".

Dans ce département, fief du président de la République, la droite, désunie, n'espère sauver que trois sièges sur les quatre qu'elle détient au Sénat tandis que la gauche compte bien profiter de ces divisions pour conquérir une troisième place à la Chambre haute.

La droite est divisée en trois listes: la liste UMP menée par Roger Karoutchi, la liste dissidente du sénateur sortant Jacques Gautier, et enfin une liste divers droite menée par un ancien adjoint au maire de Boulogne-Billancourt, Hugues Sirven-Vienot.

"Pessimiste" et "prudent", Patrick Devedjian concède que "la dissidence peut avoir un effet sur le résultat" et incrimine la manière dont s'est établie la liste UMP. "On n'a pas assez cherché le consensus chez les élus locaux. On n'a pratiquement consulté personne", a-t-il affirmé.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, s'est dit "serein". Pour le président du conseil général, "dire aux grands électeurs qu'on va s'en tirer" n'est pas "un bon message" de sérénité. Du côté du dissident et non moins sortant Jacques Gautier, pas question de renoncer à la bataille: "Nous ne retirerons rien. Nous pensons incarner une certaine éthique que la liste Karoutchi n'incarne pas à nos yeux", estime-t-il.

Au centre, deux listes s'affrontent, celle du maire de Meudon Hervé Marseille (Nouveau centre) et celle du sénateur sortant Denis Badré (Modem). Le Front National et Cap 21 (de Corinne Lepage) présentent chacun une liste.

Face à la division de la droite et du centre, le maire PS de Clamart Philippe Kaltenbach a pris la tête d'une liste d'union de la gauche, après la défection du patron du PS du département, Pascal Buchet.

Mais le Parti de gauche, qui a présenté in extremis une liste dissidente conduite par la conseillère régionale Pascale Le Néouannic, risque de grignoter quelques voix au PS. "Pascale Le Néouannic n'a aucune chance d'être élue. Si à quelques voix près, cette liste faisait perdre un troisième siège à la gauche et qu'on ratait la présidence du Sénat, elle porterait cette responsabilité-là", fustige Philippe Kaltenbach. Battu deux fois aux législatives en 2002 et en 2007, ce dernier suscite certaines réserves chez les militants et sympathisants socialistes.

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