Signatures : les probables recalés de l'élection présidentielle
Il y a ceux qui ont leurs signatures. Et les autres. Ceux qui, par recherche de notoriété ou par conviction souhaitaient concourir à la présidentielle mais ne devraient pas pouvoir récolter les parrainages suffisants. Tour d'horizon non-exhaustif.
Dominique de Villepin : "le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament"
Le fondateur de République solidaire et ancien Premier ministre l'a annoncé jeudi 15 mars au 20h de France 2 : "sauf miracle républicain, je n'aurai pas les signatures".
Candidat à la surprise général, Dominique de Villepin ne devrait donc pas passé l'obstacle des parrainages. Il lui en manquerait "une trentaine", selon ses dires. Un échec qu'il impute à "la République des partis" qui "choisit les candidats".
Interrogé sur un éventuel ralliement, il a une nouvelle fois affirmé : "le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament". L'ancien premier ministre de Jacques Chirac a lancé un appel "à l'union et au rassemblement national".
Corinne Lepage : "l'appel des 40"
Elle a tout donné, tout tenté. Dans la dernière ligne droite avant le dépôt des parrainages devant le Conseil constitutionnel, Corinne Lepage a donc joué son va-tout : publicisation de son numéro de portable (en fait celui d'un attaché de presse) et "appel des 40" , jeudi 15 mars, pour trouver en 24 heures les dernières signatures manquantes.
A l'instar de Dominique de Villepin, "sauf miracle" ou accord avec Jean-Marc Governatori, la candidate écologiste ne devrait pas être officiellement candidat à l'élection présidentielle.
Dédé l'Abeillaud : pas assez butiné
Candidat a priori farfelu, Dédé l'Abeillaud, déguisé et grimé en abeille pour faire campagne et récolter les parrainages nécessaires à sa candidature, était le candidat de la cause apicole.
Mercredi 14 mars, David Derrien de son vrai nom annoncé mercredi son retrait de la course à la présidentielle. "En défendant la diversité biologique, et notamment les abeilles, nous défendons l'espèce humaine", expliquait celui qui affirme avoir obtenu le soutien de 360 élus locaux dans un communiqué.
Carl Lang : "la scandaleuse confiscation"
Ancien du Front national, Carl Lang espérait porter les couleurs de son parti, l'Union de la droite nationale, lors de l'élection présidentielle. Faute de parrainages, il ne sera pas sur la ligne de départ, a-t-il révélé vendredi 16 mars sur son site internet, estimant qu'il était victime de "la scandaleuse confiscation de cette campagne électorale par la caste des ayant-droits médiatiques et des nantis du système en place".
"Sans financement public, sans l'argent des banques et dans un silence médiatique absolu et délibéré, la candidature que j'ai portée a recueilli 447 parrainages de maires et d'élus, ce qui, dans un tel contexte est un véritable exploit", s'est néanmoins félicité le candidat d'extrême-droite en annonçant qu'il jetait l'éponge.
Gilles Bourdouleix : loin du compte
Député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix voulait se présenter au nom du parti qu'il préside, le Centre national des indépendants et paysans (CNIP).
Mais ce vendredi 16 mars, l'élu –membre du groupe UMP à l'Assemblée nationale- et son entourage ont indiqué n'avoir que 205 promesses de parrainages pour sa candidature à la magistrature suprême. Insuffisant.
Maxime Verner : la jeunesse sans représentant
Candidat autoproclamé de la jeunesse, Maxime Verner a mené campagne pendant plusieurs mois, alternant buzz et débats pour faire monter la sauce de sa candidature élyséenne.
A 22 ans, le plus jeune candidat affiché à l'élection présidentielle n'a pas réussi non plus à obtenir le précieux sésame pour concourir. Jeudi 15 mars, devant le Conseil constitutionnel, cet étudiant en communication a annoncé avoir récupéré 430 promesses, converties en seulement 358 signatures définitives.
Victor Izrael : le "candidat surprise"
Cancérologue réputé, Victor Izrael avait annoncé sa candidature, se présentant les jours précédents comme le "candidat surprise". Un coup de buzz surtout plus qu'une réelle ambition politique, mais la volonté manifeste de faire parler de sa cause : le manque de moyens pour la recherche et la lutte contre le cancer.
François Amanrich : candidat du tirage au sort
Candidat de la "clérocratie", 'est-à-dire du tirage au sort comme système de désignation des élus, François Amanrich a annoncé avoir récolté les 500 promesses de parrainages. "Nous sommes actuellement à moins onze, nous disposons de 489 signatures, mais nous sommes optimistes", a-t-il déclaré peu de temps après. Passer le cap devrait être compliqué.
Patrick Lozès : le par(t)i de la diversité
Candidat de "la diversité", Patrick Lozès, ancien membre de l'UDF a annoncé à Reuters qu'il retirait sa candidature, faute de signatures suffisantes. Néanmoins, ce docteur en pharmacie de 47 ans compte prochainement créer "le premier parti politique de France dédié aux questions de diversité".
François Asselineau : le censuré de wikipedia
Ancien du cabinet de Gérard Longuet lorsque ce dernier était ministre d'Edouard Balladur, François Asselineau -dont la page wikipedia était bloquée depuis 2008- était le candidat de l'Union populaire républicaine et prônait le retrait de la France de l'Otan, de l'Europe et de la zone euro.
Jean-Marc Governatori : un clone de Lepage
Il avait déclaré sa candidature en juin 2011, se présentant comme "la seule option en matière d'écologie". Mais le candidat de l'Alliance écologiste indépendant (AEI), malgré une grève de la faim afin de faire parler de son projet, n'a pas réussi à réunir les 500 signatures. Il a ainsi proposé, le 14 mars, "un accord" à Corinne Lepage afin que "l'écologie indépendante soit présent au premier tour de l'élection présidentielle".
Nicolas Miguet : encore un échec ?
Candidat annoncé à toutes les présidentielles depuis 2002, Nicolas Miguet n'a jamais réussi à passer le cap du Conseil constitutionnel. Représentant le Rassemblement des contribuables français (RCF), cet homme d'affaire a annoncé, vendredi 16 mars, devant les Sages, que sa candidature se jouerait "au parrainage près". Verdict lundi.
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