Simone Veil avait 16 ans lorsqu’elle a été déportée dans les camps nazis avec sa famille. Son père et son jeune frère seront exterminés dans un camp en Lituanie, tandis que sa mère sera emportée par le typhus.
"Nous, les derniers survivants, nous avons le droit, et même le devoir, de vous demander que le ‘plus jamais ça’ de nos camarades devienne réalité", déclarait Simone Veil, le 27 janvier 2005, à Auschwitz (Pologne). Cette rescapée se faisait le devoir de raconter l’horreur des camps de la mort. En mars 1944, à Nice (Alpes-Maritimes), elle est arrêtée, parce qu’elle est juive. Elle est déportée dans le camp de Drancy (Seine-Saint-Denis), puis à Auschwitz. Son père, sa mère et son frère, déportés eux aussi, ne reviendront jamais.
"La rébellion flottait dans ses yeux"
La faim, les violences, les humiliations, Simone Veil apprendra à tout endurer. Marceline Loridan était à Auschwitz en même temps qu’elle, et se souvient de la détermination de sa "sœur de camp". "Nous avions une âme, et nous ne l’avons jamais perdue, même quand les SS nous battaient. Elle avait l’esprit de rébellion qui flottait dans ses yeux", raconte-t-elle.
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