Surmenés, les policiers chargés de protéger les personnalités vont porter plainte contre X
Ils se disent épuisés par les cadences infernales. Ils protestent également contre le non-paiement d'heures supplémentaires et les brimades de leur hiérarchie, selon BFMTV, qui révèle l'affaire.
Ils en ont assez. A en croire BFMTV lundi 12 octobre, les policiers du service de protection des personnalités (SDLP), qui assurent la protection rapprochée de François Hollande, Manuel Valls ou autres personnalités "sensibles", devraient déposer plainte contre X cette semaine.
Ils ont trois motifs de plainte. D'abord, le non-paiement d'heures supplémentaires. Ces policiers d'élite auraient ainsi accumulé jusqu'à 1,3 million d'heures supplémentaires non payées, soit jusqu'à 7 000 heures par agent. Deuxième motif de plainte : "le harcèlement moral". Les plaignants auraient été victimes de brimades de la hiérarchie quand ils ont dénoncé des horaires à rallonge.
Quatorze agents avaient déjà menacé de porter plainte
Troisième motif enfin : la mise en danger de la vie d'autrui. Les fonctionnaires se disent dans un tel état d'épuisement professionnel qu'ils ne sont plus à même de mener correctement les missions que l'on attend d'eux. Notamment "la conduite à grande vitesse, le port d'une arme, la nécessité de se maintenir en 'hyper-vigilance'", selon BFMTV.
Le SDLP mobilise 1 350 hommes pour assurer la protection de 135 personnalités. Il subit des cadences infernales depuis déjà plusieurs années, et le phénomène s'est accentué depuis les attentats de janvier. Le ministère de l'Intérieur affirme avoir pris des mesures pour pallier ces problèmes. Quatorze agents avaient déjà menacé de porter plainte pour les mêmes motifs le 24 septembre, comme le rappelle France 3.
Service de protection des personnalités : épuisés, des policiers menacent de porter plainte
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