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Taxe à 75% censurée : l'opposition se frotte les mains

Après la décision samedi matin du Conseil constitutionnel de censurer le projet de taxe à 75% du gouvernement Ayrault, les réactions se multiplient. Matignon défend son texte et annonce qu'il sera proposé dans une forme nouvelle l'an prochain. Du côté de l'opposition, on se satisfait que cette mesure symbolique de la campagne soit retoquée.
Article rédigé par Cédric Lang-Roth
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

C'est un véritable déferlement. Depuis la décision samedi matin du Conseil constitutionnel de censurer le projet de taxer à 75% les plus hauts revenus, les membres de l'opposition tirent à boulets rouges sur le gouvernement.

Il y a ceux qui voient une certaine forme d'amateurisme du gouvernement dans cette décision du Conseil. Jérôme Chartier, le député UMP du Val d'Oise, rappelle qu'il s'agit d'un "fait exceptionnel ". "Cela montre à quel niveau aujourd'hui le gouvernement se trouve en terme d'impréparation budgétaire et d'incapacité à produire une législation de qualité. " Selon le député, il aurait fallu "réduire la dépense publique ".

Pour d'autres ténors de l'UMP, il s'agit d'un désaveu de la politique économique et budgétaire du gouvernement. Un désaveu qui se situerait davantage sur le plan de l'idéologie. Ainsi Éric Woerth, ancien ministre du budget de Nicolas Sarkozy, y voit une "violence idéologique " chez le gouvernement. "L'impôt n'est plus uniquement source de revenu pour l'État pour financer des services publics, il devient une sanction pour celles et ceux dont on considère qu'ils gagnent trop d'argent. "

Dans la même veine, une autre ancienne ministre du budget de Nicolas Sarkozy, parle d'un "gâchis ". Valérie Pécresse, sur Twitter :

Au centre aussi on n'a pas manqué de réagir à cette décision des sages. Pour Jean-Christophe Lagarde, co-président du groupe UDI à l'Assemblée nationale et membre de la commission des finances, c'est "une promesse démagogique qui vient de se fracasser contre le mur du droit. "

Démagogie, un terme que l'on retrouve également dans ce tweet de l'ancien Premer ministre François Fillon, qui parle de "matraquage fiscal ".

Quant à Jean-François Copé, il a appelé "solennellement François Hollande à tirer les leçons de ses échecs et à changer de politique. Pour la France, il est impératif qu'en 2013 François Hollande penne conscience de son devoir et entreprenne enfin les réformes courageuses dont nous avons besoin. "

De son côté, Jean-Marc Ayrault a confirmé samedi soir sur France Info que la mesure serait à nouveau présentée sous la forme d'un nouveau dispositif au sein de la loi de finances de l'an prochain.

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