Toulouse : "suspension de la campagne", la classe politique sous le choc
Les réactions politiques à la fusillade survenue lundi matin à Toulouse se multiplient. Dans une déclaration lundi matin, le PS a annoncé une suspension de la campagne, via une déclaration de son porte-parole, Benoît Hamon.
Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, a déclaré lundi que la campagne était "supendue pour honorer la mémoire des victimes" de la fusillade qui a fait quatre morts dont trois enfants dans un collège-lycée juif de Toulouse. "Au nom du PS", il a exprimé son "horreur" face à cet "assassinat antisémite", dans une courte déclaration en lieu et place du traditionnel point de presse hebdomadaire du PS.
Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il y avait "quelques similitudes" entre les meurtres récents de trois parachutistes à Toulouse et Montauban et celui lundi matin de trois personnes, dont deux enfants, devant une école juive de Toulouse, dans une déclaration à nos confrères de la chaîne la 1ère.fr et enregistrée dans les locaux d'Outremer 1ère. "Il y a quelques similitudes mais c'est beaucoup trop tôt pour dire si ce lien est véritable ou pas. Seules la police et la justice nous diront les conséquences qu'il y a à en tirer", a affirmé M. Sarkozy.
François Hollande, candidat socialiste à la présidence de la République : J'ai appris avec horreur la tuerie qui a fait plusieurs victimes à l'école juive Ozar Hatora de Toulouse.
Cet acte, dont le caractère antisémite est aussi évident qu'abject, frappe des familles dans ce qu'elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation. Je sais qu'elle se rassemblera autour de la même compassion. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour arrêter et punir le coupable de cette ignominie.
J'ai décidé de me rendre immédiatement à Toulouse pour m'incliner devant les victimes et pour manifester toute mon émotion et toute ma solidarité à leurs familles et à la communauté juive de France.
François Bayrou a estimé lundi que le pays avait besoin "des gestes les plus forts d'unité nationale" après la fusillade de Toulouse, une "tuerie antisémite". "C'est une horreur préméditée dont on voit les intentions perverses et haïssables", a dénoncé François Bayrou auprès de l'AFP.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a dit sa "plus vive émotion après les meurtres horribles" commis à Toulouse, estimant que "cela ajouterait l'ignominie au crime" si "la démence raciste des criminels" était démontrée. "Je veux dire ma plus vive émotion après les meurtres horribles commis ce matin à Toulouse. Les pensées de tous les Français se tournent vers les parents, les familles, les enfants déchirés par l'horrible nouvelle. Tous les Français se savent personnellement atteints dans cette circonstance", écrit-il dans un communiqué.
Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche : "Je suis épouvanté par la fusillade de ce matin à Toulouse qui a visé des enfants qui se rendaient à l'école. J'adresse toutes mes condoléances aux familles des victimes et je m'associe à leur douleur. Cette nouvelle fusillade, après celles qui ont visé des militaires à Toulouse et à Montauban, a pris pour cible des personnes qui se rendaient dans une école juive. A l'évidence le tireur ne choisit pas ses victimes au hasard, ce qui donne un caractère particulier à ces actes sanglants que je condamne avec énergie au nom des Radicaux de gauche" (communiqué).
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF : "Un crime monstrueux vient de se dérouler à Toulouse. Un tireur a fait feu sur des écoliers juifs. Ce drame nous bouleverse comme il nous révulse. Je veux dire mon émotion et ma solidarité, comme celle de tous les communistes français aux familles des victimes et à la communauté juive de Toulouse touchée en plein coeur. Tout doit être fait pour mettre un terme aux agissements de ce criminel au plus vite" (communiqué).
Jean-François Copé, Secrétaire général de l'UMP, "fait part de son horreur et de sa très grande émotion suite à la fusillade qui a fait plusieurs victimes devant une école juive, ce matin à Toulouse". Jean-François Copé "condamne ce crime barbare et présente toutes ses condoléances aux familles des victimes. Il assure de son soutien toute la communauté juive de Toulouse qui est frappée par ce drame", indique-t-il dans un communiqué.
Marine Le Pen, candidate du FN à l'Elysée, a condamné lundi matin "la fusillade criminelle qui a frappé une école privée juive à Toulouse" et a demandé "aux pouvoirs publics de tout mettre en oeuvre pour empêcher un nouveau drame".
"A ce stade des informations dont dispose le grand public, il semble que le mode opératoire soit le même que celui utilisé à Montauban à l'encontre de nos militaires", souligne le communiqué. "Nous présentons nos sincères condoléances aux familles et demandons aux pouvoirs publics de tout mettre en oeuvre pour empêcher un nouveau drame"
Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) : La communauté juive est en état de choc après l'assassinat délibéré d'au moins trois personnes dont deux enfants devant une école juive de Toulouse ce matin du 19 mars 2012. Nous nous associons à la douleur des familles des victimes. Au regard de l'extrême gravité de cette attaque, une cellule opérationnelle de la communauté juive vient de se réunir pour évaluer la situation en relation avec les pouvoirs publics.
Compte tenu des informations dont nous disposons actuellement, nous appelons à la responsabilité de chacun, à la vigilance et au calme (communiqué).
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