Twitter, acteur dynamique de la primaire à gauche

Les "twittos" -utilisateurs de Twitter- de gauche se félicitaient dimanche d'une forte participation à la primaire PS, tandis que leurs homologues de droite relativisaient la mobilisation des électeurs appelés à désigner l'adversaire de Sarkozy.

Alors que le cap du million de participants à la primaire a été dépassé en début d'après-midi dimanche, le responsable web du PS, àvaleriomotta confesse dans un tweet qu'il "est ému à en pleurer".

Dès le début de matinée, les courbes d'une participation élevée se sont dessinées sur Twitter, où l'on apprenait qu'"il y a un votant toutes les deux minutes" à Cormontreuil près de Reims et des "dizaines de votants dans le canton de Plouguenast" en Bretagne (àanthnoysebille). La députée PS de Moselle Aurélie Filippetti, soutien de François Hollande, s'inquiétait: "plus de café à offrir"...
Dans le 12e arrondissement de Paris, une militante qui tient un bureau de vote, àbarattiïelbaz, enregistrait "le traditionnel pic de fréquentation avant le déjeuner".

Quelle serait la réaction de l'UMP? Dans l'après-midi, l'ex-ministre Dominique Bussereau, rival de Ségolène Royal en Poitou-Charentes, concède que "la primaire semble être un vrai succès", ce qui "doit nous faire réfléchir".

L'autre position a consisté à minorer la participation, comme ce militant UMP, àdavidytier, étudiant en droit: "A ceux qui comparent avec l'affluence normale, n'oubliez pas que là il y a de 5 à 10.000 inscrits (par bureau), au lieu de 1.000 d'habitude".

àmoussdjebloune, responsable des nouveaux arrivants chez les jeunes UMP dans les Bouches-du-Rhône, ajoute: "Moins de 2% des personnes inscrites sur les listes électorales à 13h00. Forte mobilisation vous avez dit?".

En milieu d'après-midi, àmatthieucreux affirmait connaître "au moins cinq adhérents UMP qui sont allés voter Martine Aubry pour être certains de tomber contre la Dame des 35 heures et du Pacs". Où ça? "Trois à Paris, un à Bordeaux, un à Valence".

Les échos de couacs sont rares: àjoetke affirme qu'à Strasbourg, dans un bureau de l'avenue des Vosges, le vote prend 16 minutes "car les listes délivrées par la préfecture sont incomplètes".

En cas d'urgence, le PS utilise même Twitter comme un relais d'information. Ainsi une attachée de presse de Solférino prévient: "site îprimairesPS saturé. Vous pouvez aller à votre bureau habituel sur la porte duquel est affiché l'adresse de votre bureau".

Mais Twitter a aussi été à l'origine de la première polémique avec la divulgation de résultats du vote au Québec, qui place Martine Aubry en tête. Le porte-parole de la Haute autorité des primaires (HAP), Jean-Pierre Mignard, a mis tout le monde en garde.
Cette nouvelle a suscité les premières blagues du jour. "Comme disait l'autre, vive le Québec libre", s'amuse une proche de la maire de Lille, la féministe àcarolinedehaas.
16h45, enthousiaste, àfrancoisedegois ce dimanche : "Ça vote beaucoup beaucoup aux Ulis, a Montreuil a Clichy au Mirail a villeurbanne a Paris partout . Wow".

La journée et la nuit seront encore longues sur les réseaux sociaux.